Le groupe musical «Gi Gingas» a été formé en 1983 par le professeur Rosa Roque. C'est une musique qui a pris naissance au quartier «Maculusso» à Luanda. Aujourd'hui, «Gi Gingas» est devenu un groupe musical international grâce aux concerts qu'il a organisés dans plusieurs pays tels que L'Angleterre, La France, Le Portugal, Le Japon, Le Brésil, L'Italie, Les Etats-Unis et autres. Le groupe «Gi Gingas» se compose de 4 jeunes filles (Gersey Pegado, Josina Stella, Celma Miguel et Maria Joao). A l'occasion de la participation du Groupe «Gi Gingas» au Festival Mawazine, Rosa Roque a livré cette interview à La Gazette du Maroc, dans laquelle elle met la lumière sur le parcours musical du groupe en Angola et dans le monde. La gazette du Maroc : Que représente pour vous le fait de vous produire sur la scène musicale marocaine ? Rosa Roque : C'est une grande opportunité, nous sommes déjà le seul groupe féminin musical en Angola. C'est un groupe qui est devenu un patrimoine national, les chanteurs qui en font partie ont commencé très jeunes, à l'âge de trois ans. Personnellement, j'ai eu le plaisir de commencer avec ma fille Gersy Pegado, pour participer à la foire féminine de musique. Ma contribution à l'Angola est de développer les arts musicaux. J'ai commencé avec beaucoup d'enthousiasme, mais je n'ai jamais pensé que je pourrais aller aussi loin. 23 ans sont déjà passés, avec beaucoup d'efforts pour arriver à ce stade, et j'espère que la participation de notre groupe à Mawazine pourra faire connaître aux spectateurs marocains ce qu'est «Gi Gingas» et leur montrer nos chansons et nos danses. C'est une occasion pour votre pays de découvrir la culture et la musique angolaise. Je pense que ceci est un point de rencontre entre les cultures africaines. Comment avez-vous eu l'idée de créer ce groupe musical ? Ça fait long temps que nous avons commencé par un spectacle pour enfants, quand elles avaient 3 ans. J'ai ensuite enregistré notre premier CD. Je pense que c'est une chose qui a commencé toute petite pour prendre de l'ampleur. En fait, je chante pour les enfants de mon pays. Maintenant, tout l'Angola a une considération pour notre groupe. Nous sommes le groupe le plus célèbre. Quels sont les facteurs qui ont donné à votre groupe une ampleur internationale ? Note objectif a toujours été de chercher à promouvoir l'image de notre pays, en tant que destination pleine d'ouverture et de modernité et de diversifications culturelles et musicales. Il faut profiter de la participation dans les concerts internationaux pour se faire connaître, et nous animons souvent notre fête d'indépendance dans nos missions diplomatiques accréditées au Japon, aux Etats-Unis, en France et dans plusieurs pays européens, asiatiques et africains. Nous voulons que tout le monde apprécie «Gi Gingas» et nous souhaitons que nos auditeurs soient amusés et contents de ce que nous faisons. Notre musique reflète l'âme du peuple angolais, nous dansons, nous célébrons notre joie, et c'est ce que nous essayons de montrer à travers nos chansons et nos danses. Quels sont les thèmes que le groupe «Gi Gingas» aime à traiter dans ses chansons ? Nous chantons l'amour, la souffrance, l'espoir du peuple angolais et notamment la joie du peuple. Nous avons diffusé plusieurs CD de chansons XIAMY en 1999, N'DOLO en 2001 et récemment, MUENHU en 2004. Quelle est l'école musicale qui a influencé vos créations et vos chansons ? Notre musique est purement angolaise. Nous avons appris de l'expérience de quelques groupes angolais, du CongoBrazzaville et de l'Amérique Latine, Est-ce que vous n'avez pas l'idée de réaliser des chansons en « Duo » avec des groupes de musique marocains ? Ce serait merveilleux. Le festival Mawazine représente une bonne occasion pour discuter et rencontrer les chanteurs marocains ainsi que pour voir les possibilités de collaborer ensemble pour le bien de la musique et de l'art.