« Étudier ; un verbe précieux qui désigne, comme tout le monde le sait, un acte d'apprentissage et d'instruction intellectuelle qui mène à cumuler un bagage énorme de connaissances, qui doivent être converties plus tard en pratique... » Au Maroc, comme dans le reste des pays du globe, tout le monde doit ou a du être scolarisé (plus ou moins selon les conditions de vie, sociales, culturelles et financières de chaque famille). Mais la question que je souhaite aborder ici est la suivante : « Pourquoi étudie-t-on ? ». Si on pose cette question à soi-même ou, aux jeunes écoliers, collégiens, lycéens et universitaires, les réponses seront formulées selon l'une de ces trois hypothèses : 1. J'étudie pour acquérir des connaissances et m'instruire mentalement (remplir ma tête) : 5% 2. J'étudie uniquement pour pouvoir travailler par la suite : 80% 3. J'étudie pour qu'à la fois acquérir des connaissances et aussi pour pouvoir décrocher un job : 15% Mais, laquelle de ces trois hypothèses et lequel des avis semble être l'admissible ? La réponse est claire, et il s'agit en fait de la troisième hypothèse c'est-à-dire ceux qui font de leurs études un outil à la fois d'instruction et moyen qui mène vers le job en fin de compte. Cependant savoir l'hypothèse qu'on est tenu de soutenir « logiquement » dans nos mentalités peut être déjà admise au fond de nous comme idée, mais reste à déterminer si elle se vérifie, et si elle s'applique en réalité, dans la vie quotidienne estudiantine de chacun. Eh bien ! Non ; car on a toujours une zone de « l'admissible », c'est à dire on ne s'impose point à l'idée qu'on doit étudier pour des fins d'instruction culturelle et d'embauche ; et une autre zone du « pratique » qui indique le degré de fiabilité vis-à-vis de « l'admissible » . Et pour qu'on soient francs et honnêtes, même si on prétend avoir un double but de nos études, mais en réalité, on a toujours l'hégémonie et la dominance forte du but « Job » qui triomphe sur le compte de celui du « Savoir ». La solution ? Puisque c'est un « Acquis » Social (et ce n'est strictement pas inné), alors la solution réside dans le fait soit d'essayer de changer ce qu'on a à l'intérieur, et réfléchir de façon à ce qu'on définisse l'objet de nos études en double finalité, soit, si le problème persiste au fond de nous, et qu'on se retrouve dominés par les ex-idéologies ; on peut au moins (et c'est ce qui est forcément à notre portée) former et éduquer les nouvelles et futuristes générations à faire du parcours de leurs études pour « remplir la tête », à apprendre à communiquer, à acquérir, développer et valoriser le savoir... Car en fin de compte le Job n'est qu'un miroir de pratique qui reflète l'ensemble du cumul cognitif, de savoir-faire, et du savoir-être, qui sont des éléments de base. Sinon, on risque de continuer à perdre aléatoirement la valeur du « Savoir » dans l'air contre celle de la culture du « Poste de travail »...