Quel dilemme cornélien ! Goûter ou résister ? A l'heure où l'ado est en proie à ses problèmes, la solution à lourdes conséquences frappe à la porte : fumer, avaler, boire, manger... ? Mais quoi donc ? La liste est longue : Cannabis, cigarette, alcool, ecstasy... Petit tour de piste. Les drogues licites : Et oui, certaines drogues sont tout à fait légales, on peut donc s'en procurer facilement et partout. Il s'agit en fait de médicaments tels que les anxiolytiques (médicaments contre l'angoisse), les antidépresseurs, les amphétamines (coupe faim) et les stupéfiants ; qui peuvent servir de drogues s'ils sont détournés de leur usage réel. Ils enivrent et font perdre le contact avec la réalité. Ils provoquent aussi des vomissements et des vertiges. A moyen terme, ils peuvent abîmer le cerveau, le foie et les reins. Mais, à court terme, il y a des risques de mort par œdème aigu du poumon ou bien par asphyxie. Mais au delà des médicaments, les drogues les plus accessibles restent l'alcool et la cigarette. L'alcool est une drogue parce que son principal ingrédient, l'éthanol, agit comme un dépresseur sur le cerveau. Même si on la consomme tout d'abord pour ses effets euphoriques, il est faux de croire que l'alcool a un effet stimulant. Consommé en faible quantité, il peut sembler un stimulant du fait qu'il agit sur la partie du cerveau régissant les inhibitions. Lorsqu'une personne perd ses inhibitions, elle devient plus volubile et semble avoir plus d'énergie. Mais en fait, l'alcool est un dépresseur qui ralentit les fonctions cérébrales et intoxique l'organisme. La cigarette est une drogue car la nicotine contenue dans une cigarette devient une drogue dès que la cigarette est fumée. Inhalée, sous forme gazeuse, elle arrive violemment au cerveau, en quelques secondes. Le fumeur est rapidement "accroché" à sa cigarette et doit fumer sous peine de ressentir des symptômes de sevrage difficile à supporter (pulsions à fumer, irritabilité, agressivité, humeur dépressive, trouble du sommeil...). Le tabagisme induit une véritable dépendance pharmacologique qui se double d'une dépendance psychologique et comportementale, induites par les effets psycho-actifs de la nicotine au niveau du cerveau. Chaque fumeur est différent et a son niveau de dépendance. Les drogues illicites : Elles sont interdite par la loi, et les posséder conduit, le plus souvent, à un passage à la case prison ; seulement il ne s'agit plus de Monopoly, mais de réalité... les plus connues sont : Le haschich ou la marijuana, considérés tout de même comme drogues « douces » car n'induisant qu'une dépendance psychologique (comme le thé ou le café et contrairement à l'alcool ou la cigarette !) : fumés pour créer une euphorie et des sensations de détente, ils peuvent provoquer des hallucinations ainsi que des troubles de l'attention et de la mémoire. Cette drogue est disponible à des prix très bas, surtout au Maroc, qui est le premier producteur et exportateur de haschich du monde ! (Et c'est désormais reconnu). L'ecstasy se présente sous la forme de comprimés de couleurs et de formes variées ornés d'un motif. Lorsqu'ils avalent de l'ecstasy, les usagers disent qu'ils gobent. L'apparition massive de l'ecstasy est notamment associée à l'émergence du mouvement musical techno et à l'organisation de "rave parties". Aujourd'hui, ces produits sont consommés dans d'autres lieux festifs tels que les boîtes de nuit, les bars, etc. À moins de 100 DH le cachet, l'ecstasy semble séduire de plus en plus de jeunes. Et pour cause ! Généralement "gobée" avant une soirée, elle permet aux utilisateurs de danser pendant des périodes prolongées au point que certains ne sentent plus les signaux de détresse de leur organisme tels que la déshydratation, les crampes musculaires, les étourdissements, l'épuisement ou le surmenage ; elle peut aussi entraîner des troubles psychologiques importants (à long terme) et débouche sur des actes criminels. Une des autres drogues « dures » : l'héroïne. Cette drogue provient d'une plante, le pavot, d'où est extrait l'opium, dans un premier temps transformé en morphine. Elle est fumée, inspirée par le nez ou injectée dans les veines. Le flash et le plaisir recherché, une sensation brève et intense de bien être. Mais les effets sont de courte durée et il faut augmenter les doses... la machine s'emballe : perte d'appétit, chute des dents, dégradation probable de l'organisme... l'overdose d'héroïne déclenche une dépression respiratoire mortelle. Cette drogue se vend surtout au Nord du pays aux environs de 400Dh le gramme. Enfin, l'une des drogues les plus dangereuses : la cocaïne ! Elle vient de la feuille de coca. C'est une poudre blanche qui est souvent sniffée, parfois injectée. Elle donne une forte mais brève stimulation. En fait, elle endommage le cœur, détruit le système nerveux et abîme l'intérieur du nez. Elle peut aussi provoquer, en réponse à l'excitation artificielle, des états dépressifs graves. Une overdose entraîne parfois un accident cardiaque. Certains la pensaient introuvable au Maroc, mais la jeunesse « favorisée » en consomme au prix de 700 à 1200Dh le gramme. La spécialité locale : Parler de drogue relève peut être du tabou, mais il faut savoir qu'il existe une spécialité locale, le majoun. Il existe une multitude de variante pour cette recette. Le Majoun, confiserie préparée en Inde et au Maroc, à la consistance d'une pâte épaisse qui peut-être dégustée sur de la brioche ou du pain comme une confiture, fourrée dans un gâteau ou bien mangée à la petite cuillère. Elle provoque des fous rires... pour toutes les raisons possibles ! Cette recette était très à la mode au début du siècle dernier, où elle était servie avec le thé. Il s'agit donc d'une drogue « douce » n'induisant aucune dépendance physique ; mais dont on ignore les conséquences sur la santé. Qu'elles soient « licites » ou illicites, les drogues ont toujours des effets négatifs sur la santé, à court ou à long terme. Dans l'immense majorité des cas, ce n'est pas le produit qui fait la toxicomanie, mais la motivation. Les toxicomanes sont des gens qui fuient une réalité insupportable ou un environnement socialement dévasté (stress, disputes avec l'entourage, ennui, dégoût de la vie...). Mais cette fuite les fait sombrer dans la spirale infernale de la dépendance, dont la sortie n'est pas aussi facile que l'entrée. A l'heure où la politique est à envoyer en prison les drogués, le problème est plus fuit que résolu. Et si on essayait de s'interroger sur le pourquoi de cette déprime chez les jeunes ? Si l'on essayait de créer des endroits de détentes, où les jeunes pourraient s'amuser et se défaire de ces déprimes qui font que la drogue s'impose comme solution... Avec des « si » on reconstruirait le monde, alors méprisons cette réalité où la sanction est plus sadique que corrective, où l'on se retrouve à passer deux ans en prison pour avoir fumé un joint alors que rien n'est fait pour éviter cela. Il vaut mieux prévenir que guérir, n'est ce pas ce que l'on nous répète ? Mais où est la prévention ? Et la guérison ? Dans l'état actuel des choses, la prévention est néant et la guérison est prison... mais depuis quand l'enfermement guérit il ? A l'heure où la politique est à envoyer en prison les drogués, le problème est plus fuit que résolu. Et si on essayait de s'interroger sur le pourquoi de cette déprime chez les jeunes ? Si l'on essayait de créer des endroits de détentes, où les jeunes pourraient s'amuser et se défaire de ces déprimes qui font que la drogue s'impose comme solution... Avec des « si » on reconstruirait le monde, alors méprisons cette réalité où la sanction est plus sadique que corrective, où l'on se retrouve à passer deux ans en prison pour avoir fumé un joint alors que rien n'est fait pour éviter cela. Il vaut mieux prévenir que guérir, n'est ce pas ce que l'on nous répète ? Mais où est la prévention ? Et la guérison ? Dans l'état actuel des choses, la prévention est néant et la guérison est prison... mais depuis quand l'enfermement guérit il ?