Le Conseil de gouvernement a adopté, hier, le projet de décret relatif aux conditions et modalités d'étiquetage des produits alimentaires, proposé par le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. Ce projet de décret détermine les prescriptions et exigences générales d'étiquetage des produits alimentaires, notamment la dénomination du produit, les composantes et la date limite de consommation, permettant de garantir l'information due au consommateur sur lesdits produits. Il identifie également les composantes, les caractéristiques, les dessins, les logos et les ingrédients ou auxiliaires technologiques susceptibles de provoquer une allergie ou une intolérance. Ce projet de décret s'applique aux produits primaires et aux produits alimentaires, appelés "produits", importés ou mis sur le marché national, y compris ceux distribués à titre gratuit et ceux livrés ou servis dans la restauration collective ainsi qu'à tout importateur et tout producteur ou exploitant d'un établissement ou d'une entreprise du secteur alimentaire. A noter que, compte tenu des difficultés technologiques et commerciales qui pourraient impacter l'approvisionnement régulier du marché national de certains produits alimentaires, ce projet offre des facilités pour les professionnels en introduisant la possibilité de conformité d'étiquetage, y compris en langue arabe. Il reste, toutefois, un volet du problème à traiter. Il s'agit du secteur informel qui ne cesse d'empoisonner la vie aux industriels du secteur organisé. Celui-ci sera, en effet, le seul concerné par ce processus de normalisation des emballages des produits, alors que les activités informelles resteront hors d'atteinte des services de la répression des fraudes.