On ne récolte que ce que l'on sème Je suis certain qu'on vous l'a déjà dit, mais finalement, il est bon de le redire... Quand vous cultivez votre terre et que vous y semez du blé, vous récolterez du blé, c'est obligé ! quand vous y semez des carottes, vous ne récolterez pas des pommes de terre mais bien des carottes, etc. En fait, vous récoltez exactement ce que vous semez. Il en est de même des bonnes ou des mauvaises pensées, paroles ou actions... De par "la Loi de Cause à Effet", un jour ou l'autre, on récolte ce qu'on sème... Ecoutez ! Une dame se trouvait auprès d'un vieil homme sans-abri. L'homme leva la tête lentement et la regarda. Visiblement, cette dame était habituée aux choses raffinées de la vie. Son manteau était neuf. Elle semblait n'avoir jamais manqué un repas de sa vie. La première pensée de l'homme était qu'elle voulait probablement se moquer de lui, comme tant d'autres l'avaient fait avant. "Laissez-moi tranquille", lança-t-il... À son grand étonnement, elle resta là. Elle souriait de ses dents droites et éclatantes. "Vous avez faim ? demanda-t-elle. "Non, répondit-il avec sarcasme. Je viens de manger avec le président... Alors fichez le camp." La dame sourit encore plus. Soudain l'homme sentit une douce main sous son bras. "Qu'est-ce que vous faites, Madame ? Demanda l'homme fâché. J'ai dit : fichez moi la paix !!! Juste à ce moment-là un policier arriva. "Quelque chose ne va pas, Madame ?" demanda-t-il. "Aucun problème ici, officier, répondit la dame. J'essaie simplement d'aider cet homme à se relever. Voulez-vous m'aider ?" Le policier se gratta la tête. "Ah ! c'est le vieux Jack. Il fait partie des meubles dans le coin depuis quelques années. Qu'est-ce que vous lui voulez ?" "Voyez-vous la cafeteria là-bas ? demanda-t-elle. Je vais aller lui chercher une bouchée et l'amener un peu au chaud". "Ça va pas non, la dame ?" Le sans-abri résistait. "J'veux pas aller là-bas !" Il sentit à ce moment des mains fortes qui l'empoignèrent sous les bras pour le soulever. "Laissez-moi, officier. J'ai rien fait..." "C'est une bonne offre pour toi, Jack, lui dit le policier. Ne manque pas ça." Finalement, non sans difficulté, la femme et le policier aidèrent Jack à se rendre à la cafeteria et l'installèrent à une table en retrait dans un coin. C'était au milieu de la matinée, après l'affluence du petit-déjeuner, la plupart des clients étaient partis, et les prochains pour le déjeuner n'arrivaient pas encore. Le gérant traversa et se tint près de la table. "Qu'est-ce qui se passe ici, officier ? demanda-t-il. Qu'est-ce que c'est tout ça ? Est-ce que cet homme a des problèmes ?" "Cette dame a amené cet homme pour lui donner à manger", répondit le policier. "Ah pas ici ! répondit le gérant fâché. Ce type de gens nuit aux affaires". Le vieux Jack sourit d'un sourire édenté. "Voyez, Madame. Je vous l'avais dit. Maintenant laissez-moi partir. Je vous avais dit que je ne voulais pas venir ici." La dame se tourna vers le gérant de la cafeteria, lui dit en souriant : "Monsieur, vous connaissez Eddy et Associés, l'institution bancaire sur la rue ?" "Oh bien sûr que je la connais, répondit le gérant avec impatience. Ils viennent ici pour leurs réunions hebdomadaires dans une de mes salles de banquet." "Et vous faites de bons revenus en fournissant la nourriture à ces réunions hebdomadaires ?" reprit la dame. "Mais de quoi vous vous mêlez ?" "Moi, monsieur, je suis Pénélope Eddy, présidente et PDG de la compagnie."... La dame sourit encore... "J'ai bien pensé que cela changerait les choses". Elle jeta un coup d'oeil au policier qui était occupé à étouffer un rire. "Aimeriez-vous vous joindre à nous pour une tasse de café et un repas, officier ?" "Non merci, Madame, répliqua le policier. Je suis en service." "Peut-être alors, voulez-vous emporter un café ?" "Oui, Madame. Ce serait vraiment bien." Le gérant de la cafeteria se retourna. "Je vous apporte votre café tout de suite, officier." Le flic le regarda s'en aller. "Vous l'avez remis à sa place," dit-il. "Ce n'était pas mon intention... Croyez-le ou pas, j'ai mes raisons pour tout cela." Elle s'assit à la table en face de son invité étonné. Elle le fixa intensément. "Jack, vous souvenez-vous de moi ?" Le vieux Jack la dévisagea de ses vieux yeux encrassés. "Je pense que oui, vous m'avez l'air familier." "J'ai vieilli un peu peut-être, dit-elle. J'étais encore toute jeune, lorsque vous travailliez ici. Un jour, je suis entrée par cette porte ; j'avais froid et faim." "Vous, Madame ?" demanda le policier. Il ne pouvait croire qu'une dame aussi magnifique ait pu avoir faim. "Je venais de terminer le collège, commença la dame. Je suis venue en ville pour chercher un emploi, mais je ne trouvais rien. Finalement, je n'avais plus un sou et je me suis fait éjecter de mon appartement... J'ai erré dans les rues pendant des jours. C'était en février, j'avais froid et je mourrais presque de faim. J'ai vu cet endroit et j'ai tenté ma chance au cas où je pourrais avoir à manger." Jack s'éclaira d'un sourire. "Ah là je me souviens, dit-il. Je servais derrière le comptoir. Tu es venue et a demandé si tu pouvais travailler pour une bouchée. Et je t'ai dit que cela allait à l'encontre du règlement de la compagnie." "Je sais, continua la femme. À ce moment-là, tu m'as fait le plus gros sandwich au rôti de boeuf que je n'aie jamais vu, et tu m'as donné une tasse de café, et tu m'as dit d'aller à la table du coin et d'en profiter. J'avais peur que cela vous cause des ennuis... Et puis, je vous ai vu regarder alentour, puis déposer dans la caisse le montant de ma nourriture. J'ai su alors que tout irait pour le mieux." "Puis, vous avez monté votre propre entreprise ?" dit le vieux Jack. "J'ai obtenu un emploi l'après-midi même. J'ai monté les échelons. Par la suite j'ai créé ma propre entreprise, et avec l'aide de Dieu, cela a prospéré..." Elle ouvrit son sac à main et en sortit une carte de visite. "Quand vous aurez fini ici, je veux que vous alliez voir un certain M. Lyons. Il est le directeur des ressources humaines de ma compagnie. Je vais aller lui parler et je suis certaine qu'il vous trouvera quelque chose à faire au bureau". Elle sourit. "Je pense qu'il aurait même les fonds à vous prêter pour que vous puissiez vous acheter des vêtements et vous trouver un endroit où loger jusqu'à ce que vous puissiez vous débrouiller. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, ma porte est toujours ouverte pour vous." Le vieil homme avait les yeux remplis de larmes. "Comment puis-je vous remercier ?" demanda-t-il. "Ne me remerciez pas, dit la femme. La gloire va à la Vie. Elle m'a conduite à vous." À l'extérieur de la cafeteria, l'officier et la femme s'arrêtèrent avant de partir chacun de son côté. "Merci pour toute votre aide, officier," dit-elle. "Au contraire, Mme Eddy, dit-il. C'est moi qui vous remercie. J'ai vu un miracle aujourd'hui, quelque chose que je n'oublierai jamais. Et... Et merci pour le café. Et rappelez-vous Salah, que lorsque vous tendez la main, on ne sait jamais de quelle façon cela reviendra. ------------------------------------------------ Bien Amicalement. Hervé P.S. Rejoignez l'Agora du Campus sur Facebook : www.facebook.com/herve.debeaune ................................................ Concordance : "Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries." [Marcel Proust] "Tout ce que vous possédez, un jour ou l'autre, sera cédé ; donnez donc maintenant afin que la moisson de votre don soit la vôtre, et non pas celle de vos héritiers. Il en est qui donnent avec joie, et cette joie est leur récompense. Et il en est qui donnent avec peine, et cette peine est leur baptême." [Khalil Gibran] Le Don ................................................ Faites connaître les "Histoires du Campus" à vos amis et à vos proches ! Invitez-les aussi à visiter : http://www.universite-du-succes.com