L'Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) a émis la Déclaration de Marrakech, un document rédigé par les participants à la première Table ronde sur le thème des médias communautaires pour un développement durable qui s'est tenu le 21 novembre à Marrakech, Maroc. Le but principal des organisateurs de la table ronde était celui de faciliter un dialogue ouvert parmi les principaux acteurs des secteurs de la communication et du développement en ce qui concerne la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Les délibérations ont porté notamment sur la radio communautaire en Afrique, en tenant également compte des expériences de l'amérique latine, de l'Asie et du Moyen-Orient. L'initiative d'AMARC de créer un groupe de travail menant à la constitution du fonds de développement pour la radio communautaire en Afrique a été aussi un des thèmes principaux de cette réunion. Cette table ronde a également servi de réunion préparatoire à la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information (WSIS) qui se tiendra en Tunisie en novembre 2005. Déclaration de Marrakech sur les médias communautaires et le développement durable Déclaration de clôture de la Table ronde sur les médias communautaires et le développement durable Marrakech, le 21 novembre 2004 Nous, pratiquants et acteurs dans le secteur des médias communautaires, participant à la première table ronde sur les médias communautaires et le développement durable tenue à Marrakech le 21 novembre 2004 ; Reconnaissant que les médias communautaires, c'est à dire les médias indépendants, gérés par leurs communautés et établis au sein de la société civile, ont un rôle particulier à jouer afin de favoriser l'accès et la participation de tous, en particulier, des plus pauvres et des plus marginalisés à l'information et aux communications ; Notant la reconnaissance grandissante de la contribution primordiale que les médias communautaires peuvent faire dans la réalisation des objectifs de la Déclaration du millénaire et que les médias communautaires peuvent être de véritables facilitateurs d'information, de voix et des capacités de dialogue ; Reconnaissant que les cadres régulateurs , légaux et politiques qui protègent et promeuvent les médias communautaires sont particulièrement cruciaux pour garantir l'accès à l'information aux groupes vulnérables ; Faisons appel aux gouvernements pour garantir que le cadre légal des médias communautaires soit non discriminatoire et qu'ils attribuent une allocation de fréquences équitable à travers des mécanismes transparents et responsables ; Demandons que des objectifs soient établis pour l'ouverture de l'attribution des licences de radiodiffusion afin que la radiodiffusion communautaire puisse opérer là où il n'est pas encore permis de le faire ; Insistons que la planification et la régulation des bandes de fréquences radioélectriques puissent garantir une capacité suffisante de spectre et de bande, et des standards techniques appropriés, pour que les médias communautaires puissent se développer dans un environnement analogue et digital ; Faisons appel pour un partenariat entre les bailleurs de fonds et la société civile pour investir et soutenir les initiatives d'information et de communication dirigées par les communautés, utilisant les médias traditionnels et les nouvelles technologies de l'information, incluant les projets qui font provision des communautés les plus pauvres, pour la diversité culturelle et linguistique et pour la participation égale des femmes et des filles ; Propositions Proposons que celle-ci inclue : Un engagement de l'expertise des médias communautaires dans la planification d'un investissement dans les médias et les TIC ayant trait au développement, l'intégration du secteur des médias communautaires dans tous les investissements dans les TIC, l'établissement d'un fonds de développement pour les médias communautaires en Afrique, l'appui à l'établissement de fonds au niveau national pour un soutien aux médias communautaires ; et acceptons d'établir un groupe de travail sur le financement et la recherche de ressources pour les médias communautaires afin de faire avancer ces propositions et pour évaluer leur réalisation. Fin de la déclaration Par ailleurs, le Ministre marocain de la communication, Mr Mohamed Nabil a indiqué les efforts de son pays en matière de droits humains et de l'élargissement des libertés dont celle de la presse. Puis il a annoncé l'application, l'année prochaine, d'une nouvelle loi sur les médias qui verra le Maroc se doter de plusieurs radios régionales mais aussi et surtout des radios communautaires et privées. Par : Carmen Carvajal de l'Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) Source : www.tanmia.ma