Le 8 mars célèbre le droit des femmes. Cette journée permet de rappeler les victoires acquises dans la lutte pour l'égalité, mais elle est surtout un moment de réflexion sur la condition féminine de part le monde ; un moment de convivialité et d'échanges. L'institut français de Rabat donne à sa manière la parole aux femmes venant d'horizons diverses et appartenant à différents secteurs culturels. 8 mars – Dès 15h00 – Médiathèque Institut Français de Rabat 15h00 - Warda Saddoudi, Vice-Présidente du mouvement “Ni Putes ni Soumises“ Française née de parents d'origine algérienne, Warda Saddoudi est depuis 2004 Présidente du comité Ni putes Ni soumises de Fontenay sous Bois, Membre du bureau national du mouvement Ni putes Ni soumises et depuis 2006 Vice-Présidente du mouvement. Cette militante menue et souriante intervient dans les écoles, dans les cités pour changer les mentalités et inculquer le respect mutuel. « Ni Putes, Ni Soumises », est un mouvement mixte et populaire crée dans la continuité de la "Marche des femmes contre les ghettos et pour l'égalité" qui a eu lieu du 1er Février au 8 mars 2003 à travers la France. Pendant cinq semaines, dans 23 villes étapes de France, cinq filles et deux garçons issus des quartiers ont alerté l'opinion et les pouvoirs publics sur la condition de vie des filles et des femmes victimes de la loi de la cité. 15h30 - Leila Rhiwi, Coordinatrice Maghreb du Programme Droits Humains des Femmes, UNIFEM Cette enseignante marocaine est de tous les combats du mouvement associatif. Elle a présidé de 1998 à 2003 l'Association Démocratique des Femmes du Maroc et s'est engagée auprès du Collectif 95 Maghreb Égalité dès sa création, en 1992. En 2000, elle figure parmi les fondateurs du Printemps de l'égalité, un réseau d'associations constitué pour promouvoir la réforme du code de la famille. Au sein de ce collectif qui s'est constitué en même temps que la commission pour la révision de la Moudawana, elle avait la tâche la plus lourde : faire en sorte que les associations réunies pour le même objectif continuent à l'être. Elle est actuellement coordonatrice Maghreb du Programme des Droits Humains des Femmes des Nations Unies. 16h00 - Rencontre avec Touria Oulehri, écrivain Touria Oulehri est agrégée de Lettres à Meknès. Elle a publié plusieurs articles de critique littéraire notamment sur la littérature du XVIème siècle qu'elle a enseigné à l'agrégation pendant quelques années. Elle est licenciée en Droit public, docteur en littérature française et agrégée de Lettres françaises. Après son roman “La Répudiée“ (2001) et “La Chambre des nuits blanches“ (2002), Touria Oulehri vient de publier “Les Conspirateurs“ sont parmi nous (Ed. Marsam, 2006). 16h30 - Rencontre avec Amal Ayouch, comédienne Amal Ayouch présentera l'ouvrage Violenscène publié par les éditions Aïni Bennaï, avec le soutien de l'Institut français de Rabat et le Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France au Maroc. Ce livre est construit autour de témoignages recueillis auprès de jeunes filles mères célibataires par Amal Ayouch au sein de l'association Solidarité Féminine et d'une adaptation dramatique d'Abdelmajid El Haouasse. Seront lus des fragments des témoignages de Lakbira, Houria et Milouda. Amal Ayouch lira également des passages du roman-théâtre d'Elsa Solal « L'autre guerre » en préfiguration de l'accueil du spectacle qui en est issu et sera programmé à Rabat le 25 novembre prochain. Elsa Solal est également l'auteure de « Armor », Lanzman 1996 ; « Dis la vie comment ça marche - Peurs », Les Cahiers de l'égaré, 1999 ; « Démons aux Anges » Les solitaires intempestifs, 2001 ; « Il était le monde », Dapper, 2001. 17h00 - Myriam Mihindou, artiste plasticienne « Dar » (maison) 2003/2007 : Vidéo réalisée à Alexandrie, Egypte Son univers est limité à une fenêtre et une télévision qui anesthésie son esprit de mère. Elle assimile sa vie à ces acteurs de séries télévisées. Confinée dans ce macrocosme aliénant, sans travail, sans sortie, elle alterne mobilité/immobilité par cet acte de marcher. Elle communique par des morceaux de corps, une main, un œil, une oreille. Eros est partout sauf dans son corps exempt de désir. Dans cette société patriarcale, effacée, pixélisée, démolie, Gloria n'a pas la chance de mourir. Le mythe du harem, du monastère doit-il perdurer ? Pour casser ces inégalités, il faut résister en produisant des oeuvres et substituer un rapport de force en un discours cohérent. Myriam Mihindou, artiste franco-gabonaise, sculpteur, vidéaste et photographe. Elle déploie une expérimentation cognitive de l'altérité. Son travail se forme dans une esthétique de l'éthique.