Pour se réconcilier avec la nature Du 29 mai au 2 juin 2008 se tiendra le 1er Festival africain sur l'écologie et le développement durable Aujourd'hui plus que jamais, la protection de l'environnement et l'écologie sont au centre des préoccupations. Aussi, l'association « Pour un Maroc vert », créée en septembre 2007 et dont la mission est la promotion du développement durable et des pratiques d'affaires responsables au Maroc, organisera, du 29 mai au 2 juin 2008, le 1er Festival africain sur l'écologie et le développement durable sous le thème « Revisitons notre planète ». « Aujourd'hui, le problème majeur auquel est confrontée la race humaine est celui de l'adaptation à son environnement. Depuis plus d'un siècle, l'Homme a détruit, à grande vitesse, des milliards d'années d'évolution et de biodiversité qui sont indispensables à sa survie. L'Homme moderne vit actuellement en décalage par rapport à la nature qui l'héberge. Si notre génération ne trouve pas rapidement de solutions, la vie humaine sur Terre n'aura plus aucun avenir. Par conséquent, la priorité absolue aujourd'hui est de relever le plus grand défi de tout les temps : celui de l'écologie et du développement durable », précise Moundir Zniber, président de l'association « Pour un Maroc vert ». Les objectifs du festival sont multiples : sensibiliser les opinions nationale et internationale aux enjeux environnementaux et humains actuels ainsi qu'au développement durable ; promouvoir l'écologie et le développement durable afin de faire naître et développer un sentiment éco-citoyen marocain ; responsabiliser les acteurs de la vie sur cette planète (entreprises, associations ou individus) ; créer des synergies à tous les niveaux et favoriser l'émergence de solutions novatrices pour l'avenir ; réunir autour d'un forum les divers acteurs nationaux et mondiaux déjà engagés dans ces domaines et, enfin, faire bénéficier le Maroc des innovations et avancées écologiques étrangères. « Un certain nombre d'initiatives internationales en faveur de la protection de l'environnement, de l'écologie ou du développement durable existent déjà. Le festival a pour missions de fédérer et mettre en valeur ces initiatives, de créer des synergies et des liens entre leurs acteurs pour optimiser leur retentissement sur le terrain. Notre objectif est donc de lancer un appel d'urgence pour que l'écologie soit prise en compte », poursuit M. Zniber. Cet événement sera également l'occasion de poser la première pierre pour la création d'une plate-forme africaine et internationale professionnelle pour les associations et les principaux acteurs de l'environnement. « Nous comptons également éveiller les consciences sur les problèmes primordiaux liés à l'environnement, diffuser et mettre en avant les entreprises et projets nationaux inscrits dans la politique écologique durable de développement », déclare M. Zniber. Pendant les trois premiers jours de la manifestation, les festivaliers seront invités à assister aux nombreuses conférences sur les grands thèmes de l'écologie : pollution de l'air et des eaux, déforestation, désertification, réchauffement climatique, raréfaction inquiétante de l'eau, gestion dramatique des déchets, biodiversité en danger, appauvrissement des sols… Les participants auront également la possibilité de visiter les stands des associations présentes dans le village écologique et se rendre au ‘'dôme Expos'' qui accueillera des expositions sur les nouvelles technologies du développement durable permettant aux entreprises participantes de faire partager leur action environnementale. Enfin, pour allier l'utile à l'agréable, pendant les deux derniers jours de l'événement, des concerts de musique seront organisés grâce à la collaboration d'artistes marocains de renom engagés en matière d'environnement. Et enfin fait inédit : tous les festivaliers seront hébergés en pleine nature, dans un « espace bivouac » spécialement aménagé sur le site ‘'Terres d'Amanar'', un domaine situé au Haut Atlas, à seulement 30 minutes de Marrakech et adossé aux 100.000 hectares vierges du Parc national du Toubkal. « Nous avons choisi d'organiser le festival dans un espace naturel pour avoir un impact important sur le public et pour qu'il y ait une véritable prise de conscience de la nature et de son fonctionnement. Il est, en effet, plus facile d'expliquer comment les cycles de la nature fonctionnent au sein d'un espace sauvage. Notre objectif est donc de permettre aux festivaliers d'expérimenter la vie dans la nature pendant toute la durée de l'événement », conclut M. Zniber. Une manière originale de se réconcilier enfin avec la nature ! Il faut agir et vite… Aujourd'hui, c'est un fait : le réchauffement climatique est l'enjeu majeur du XXIe siècle. D'après le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), il y aura une augmentation probable de la moyenne mondiale des températures de 2 à 4° C d'ici 2100 par rapport au début de l'ère industrielle, pouvant aller jusqu'à +6,4 C en fonction des scénarios démographiques et économiques envisagés et de la quantité du gaz à effet de serre qui continuera d'être émis dans l'atmosphère à cause des activités humaines. Le changement climatique se traduira dans les décennies à venir par une raréfaction des ressources en eau, une dégradation des milieux naturels, l'extinction de nombreuses espèces vivantes et des répercussions sur l'agriculture, la santé, l'habitat et l'économie. Aujourd'hui, il est plus que temps d'agir et de remédier à ces problèmes en essayant de trouver des alternatives. L'écologie moderne est donc née d'une prise de conscience des effets (pollution, épuisement des ressources naturelles, disparition d'espèces vivantes, changements climatiques...) de l'impact des activités de l'Homme sur l'environnement (industrie, transport, utilisation d'engrais, déchets industriels...). Et son objectif est justement de détecter, analyser et combattre les dysfonctionnements éventuels d'un écosystème. Par Dounia Z. Mseffer | LE MATIN www.lematin.ma