Le Maroc d'en bas regorge de créativité et de talent qui sont dévoués à changer la réalité sociale. Des jeunes qui ne cherchent qu'à être écoutés et encadrés afin de développer leur passion. Hélas les médias ne jouent pas leurs rôles, mais il me semble qu'on a fini quand même avec l'ancienne ère, quand la TVM nous censurait tout ce qui est culturellement nocif pour la pérennité du système. Par exemple, la fameuse phrase de l'ancien premier ministre, en s'adressant à l'un de ses collaborateurs : Vous ne croyez pas qu'il faut rajouter la langue amazigh après l'arabisation du système de l'enseignement ? Une phrase dont le sens était plutôt raciste. Il ne faut pas s'étonner d'entendre un jeune "weld chaaeb" se plaindre en criant "injustice". Les règles du jeu de la concurrence sont complètement fausses, l'Etat qui est censé jouer le rôle du justicier préfère incarner le rôle du bourreau et le fait excellemment. Par ailleurs, on observe un virage très dangereux de la culture qui est en train de la ranger de partout. En l'occurrence la "libanisation" des esprits : j'étais étonné à mon retour au Maroc de l'extraordinaire développement de cette culture héroïde libanaise. En l'approchant de près, on peut constater facilement que la culture occidentale commerciale a trouvé le moyen idéal pour infiltrer nos esprits, en l'emballant dans des cartons arabes. Une culture que l'on accepte facilement, puisqu'elle vient de nos semblables. Par contre, un courant artistique est né entre les jeunes, il reflète la vie sociale de tous les jours, les malheurs et les réclamations de la société. Une montée bouleversante de la conscience revendicative, et qui ne va pas s'arrêter là, il va ouvrir d'autres portes : la politique, le monde associatif, ... les causes de cette révolution culturelles sont partout. Un jour j'ai entendu une citation : "On devient rebelle quand les siens sont en cause"