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Pour le meilleur...mais surtout pour le pire
Publié dans Jeunes du Maroc le 05 - 06 - 2006

Chaque année au Maroc, elles sont des milliers de femmes à subir la colère de leurs maris. Une colère qui mène trop souvent aux violences les plus terribles et les plus douloureuses. Mais pour échapper à la honte et aux regards des autres, la majorité de ces victimes n'osent pas en parler et préfèrent suivre le chemin du silence et de la patience. Se faire battre n'est pas une honte, mesdames. C'est un crime !
Casablanca, Marrakech, Agadir, Fès, aucune ville n'est épargnée par ce fléau qui ne cesse de sévir dans notre pays. La violence conjugale est présente partout et peut se manifester au sein de n'importe quel couple, aussi heureux qu'il puisse se montrer. C'est un fléau qui guette la moindre faiblesse de l'homme au sein de son domicile conjugal. Une faiblesse qui fera de lui un homme violent, barbare aux yeux remplis de haine et de brutalité. Une violence qui naît souvent de divers problèmes au sein du couple ou en dehors du domicile comme les problèmes financiers, professionnels ou encore familiaux.
Elles sont chaque année des milliers de femmes qui subissent la colère de leurs époux, une colère que les hommes pensent estomper avec la violence et les coups. Un acte qui, souvent, n'arrive pas qu'une seule et unique fois, mais qui se renouvelle et finit par devenir une habitude au sein du couple. Un fléau que les femmes, principales victimes, ne dénoncent pas toujours de peur d'être montrées du doigt par la société actuelle.
La peur aussi des représailles de la part de leurs maris ou parfois même de la belle famille ne permet pas aux épouses de pousser la porte d'un commissariat. Alors pour mettre fin à leur calvaire, elles sont de plus en plus nombreuses, à se rendre dans les associations qui militent pour cette cause. Elles retrouvent dans ces organismes un personnel qualifié et compétent prêt à les accueillir et à les aider. Ces femmes battues rencontrent également d'autres victimes qui, comme elles, ont eu le courage de faire le pas vers une association.
D'autres, qui ne peuvent pas se déplacer librement, faute d'être « corrigées » par leurs époux, préfèrent appeler les numéros verts gratuits prévus à cet effet. Au bout du fil, elles sont écoutées et conseillées par des opératrices formées à l'écoute psychologique qui leur apportent toute l'aide nécessaire pour faire face à ce phénomène. Des procédés qui contribuent à faire avancer notre pays en matière de lutte contre les violences conjugales mais seuls les témoignages des victimes et leur courage d'en parler, aideront véritablement à trouver des solutions immédiates et durables pour bannir ce supplice de notre société. Une torture subie par trop de femmes encore au Maroc et dans le monde qui laisse des séquelles graves aussi bien physiques que psychologiques.
La violence conjugale peut toucher n'importe quel couple et n'importe quel âge. Elle peut se manifester peu de temps après le mariage ou à long terme mais ce qui est sûr c'est que dans trop de cas encore, des femmes pensent s'unir pour le meilleur mais trop souvent, c'est surtout pour le pire...


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