Au Maroc, il nous est rarement donné de lire des propos pareils à ceux du nouveau Wali de Meknes Tafilalet. A peine arrivés au pouvoir, nos dirigeants sont atteints de la « politicite », maladie qui consiste à faire croire qu'on connaît tout, qu'on ne se trompe jamais, et que personne ne peut rien nous apporter de plus.brW Hassan Aourid Homme du sérail, vient de donner la preuve qu'il existe une autre catégorie de responsables capable de faire son mea culpa et reconnaître ses erreurs le cas échéant. Dans le Numéro 995 du 26-9-2005 aujourd'hui le Maroc publie une interview avec ce nouveau wali. Nous en avons tiré ce passage où l'intellectuel et le responsable se trouvent en parfaite symbiose face à la nouvelle conception de l'autorité ! Epoustouflant ! « C'est toujours un honneur de servir son pays, n'importe où. Je suis là où le devoir m'appelle. Je dis aussi que c'est une chance parce que, tout simplement, cette expérience m'a permis de me frotter à la réalité, connaître le Maroc en profondeur. Car, on ne peut pas finalement servir une cause, servir son pays sans le connaître. Je pensais que, marqué par un certain intellectualisme, je connaissais la réalité de mon pays. Mais, au contact des problèmes et des gens, j'ai pris conscience comme quoi je ne le connaissais pas, du moins que je ne le connaissais pas assez. A titre anecdotique, certains me disaient : " Tu devais connaître cette réalité ". Je répondais que je connaissais peut-être la physionomie et maintenant je suis passé à l'anatomie".