Le bilan des violences xénophobes en Afrique du Sud ne cesse de s'alourdir. Un dernier décompte de la police, fait état de 15 morts. Sept de ces morts sont directement liés aux incidents à Pretoria et Johannesburg, a indiqué Elias Mawela, commissaire de la police de Gauteng, la province qui abrite les deux métropoles. Le responsable a refusé de dévoiler la nationalité des victimes. La police de Gauteng, qui abrite une large communauté d'expatriés africains, a fait état de 423 arrestations liées aux violences. Les violences, qui ont éclaté il y a une semaine à Pretoria avant de se propager à Johannesburg, ont provoqué une tension dans les relations de l'Afrique du Sud avec les pays africains notamment le Nigeria. Des menaces de représailles ont amené l'Afrique du Sud à fermer provisoirement son ambassade au Nigeria. L'opérateur de téléphonie mobile, MTN, et la chaîne de distribution, Shoprite, deux grandes compagnies sud-africaines implantées au Nigeria, ont fermé leurs antennes dans ce pays. A Lubumbashi, deuxième plus grande ville en République Démocratique du Congo, des manifestations ont été organisées devant le siège du consulat sud-africain et des commerces tenus par des ressortissants sud-africains ont été pillés. La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a indiqué que les violences dans son pays étaient motivées par l'«Afrophobie», soulignant que son gouvernement œuvre pour rétablir le calme.