Les changements à long terme des températures et du régime des pluies constituent une menace particulière pour l'Afrique, dont l'agriculture constitue le pivot économique des priorités de développement comme la sécurité alimentaire et l'éradication de la pauvreté Toutefois, la problématique des « changements climatiques » en tant que telle ne semble pas figurer pas parmi les «problèmes les plus importants » auxquels les Africains pensent être confrontés et à laquelle ils voudraient voir leurs gouvernements s'attaquer, selon une enquête d'Afrobarometer. Mais il convient également de souligner qu'en dépit de la contribution infinitésimale du continent aux émissions de gaz à effet de serre qui provoquent les changements climatiques, la plupart des pays africains ont volontiers ratifié les accords internationaux visant à les combattre, y compris la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, le Protocole de Kyoto, et l'Accord de Paris sur les Changements Climatiques de 2016. Pour ce qui est du Maroc, près de la moitié de nos concitoyens, soit 39% semblent tout ignorer des changements climatiques et de leurs dangers. Ainsi, selon un rapport intitulé «Changements à venir. Expérience et connaissance des changements climatiques en Afrique », à peine 54% des Marocains ont déjà entendu parler des changements climatiques. Parmi ces derniers, seuls 30% sont conscients des dangers qu'ils représentent, ajoute le rapport qui souligne de même, que 16% des interrogés estiment que ces changements vont en empirant et affectent le secteur agricole, et 15% pensent que les inondations sont devenues plus dangereuses. Par ailleurs, détaille Afrobarometer, 29% des sondés indiquent être « avertis des changements climatiques », ce qui signifie que non seulement ils en ont entendu parler, mais qu'ils les associent également avec des changements négatifs des régimes climatiques et savent que l'activité humaine en est l'une des causes. En outre, seuls 9% des Marocains jugent que les « personnes ordinaires » peuvent « grandement » peser sur les changements climatiques, alors que 28% des répondants estiment que cet apport « n'est pas très conséquent ». Pareillement, 31% de ceux qui ont affirmé avoir entendu parler des changements climatiques, estiment qu'ils sont causés par l'activité humaine. Dans le même ordre d'idées, Afrobarometer met en avant que les pays africains dominent le bas du classement de la Notre Dame Global Adaptation Initiative (NDGAIN) (2019), ce qui signifie qu'ils sont les pays les plus vulnérables et les moins bien préparés à affronter les changements climatiques au monde. Néanmoins, relève-t-il, seuls six Etats africains se classent parmi les 100 pays les moins vulnérables et les mieux préparés au monde: Maurice (50è), suivi du Maroc, de l'Afrique du Sud, de la Tunisie, des Seychelles, et du Botswana.