L'ONG allemande Germanwatch a publié, la semaine dernière, son Global Climate Index, un classement mondial des pays les confrontés à des risques climatiques. Le Maroc y figure à la 135e place sur 181 pays, soit le rang des pays les moins affectés par ces risques. Pour les risques liés au climat, le Maroc reste, aux côtés de la Zambie, la Gambie, les Bahamas, le Gabon et Bahreïn, entre autres, l'un des pays les moins affectés par les risques climatiques. C'est ce qui ressort de la 15e édition du rapport annuel élaboré par l'ONG allemande Germanwatch. Publié la semaine dernière, le Global Climate Index, classe ainsi le Maroc, aux côtés de plusieurs pays, à la 135e place sur 181 pays. Dans son document, Germanwatch analyse l'impact matériel des tempêtes, des inondations et des vagues de chaleur, les premiers du classement étant les pays les plus vulnérables. Le document attribue au royaume un score de 125 points, soit neuf points de plus que l'année dernière. Le Maroc se classe aussi au 115e rang en nombre de victimes en 2018 et en nombre des victimes pour 100 000 habitants. Il figure aussi à la 153e place pour ce qui est des pertes en millions de dollars américain, et de pourcentage du PIB. Avec la Libye, le royaume reste le pays le moins affectés par les risques climatiques en Afrique du Nord. Si l'Egypte arrive à la 131e place, la Mauritanie à la 116e et l'Algérie à la 109e, c'est la Tunisie, qui se place au 35ème rang mondial, qui reste le pays le plus affectés par ces risques dans cette partie du monde. En Afrique, le Rwanda reste le pays africains le plus impactés, figurant à la 8e place du classement. Il est suivi par l'Ouganda (14e) et le Djibouti (31e). Quant aux pays arabes, le Sultanat d'Oman serait le pays le plus affecté dans cette région, figurant à la 13e place mondiale du classement avec 24,33 points seulement, devant Koweït et le soudan. Une alerte quant aux vulnérabilités déjà existantes Mais si le Maroc fait mieux que l'année dernière dans l'indice annuel, il se place toutefois à la 107e place dans celui relatif à la période allant de 1999 à 2018. Selon ce volet du rapport, le royaume enregistre à peine 100 points. Il se place aussi au 73ème rang en termes de fatalités, à la 127e place pour les pertes humaines par 100 000 habitants entre 1999 et 2018, à la 67e place pour les pertes en millions de dollars et au 103ème rang pour ce qui est des pertes du PIB. Globalement, les pays et territoires les plus touchés en 2018 par les risques climatiques étaient le Japon, les Philippines ainsi que l'Allemagne. Pour la période de 1999 à 2018, Porto Rico, le Myanmar et Haïti se classent au premier rang. Pour les rédacteurs du rapport, cette «15e édition de l'Indice des risques climatiques de cette année montre clairement : les signes d'une escalade du changement climatique ne peuvent plus être ignorés - sur n'importe quel continent ou dans aucune région». «Les impacts des phénomènes météorologiques extrêmes frappent le plus durement les pays les plus pauvres, car ceux-ci sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes d'un danger et ont une capacité d'adaptation inférieure et peuvent nécessiter plus de temps pour se reconstruire et se rétablir», déplorent-ils. Pour eux, cet indice de risque climatique peut servir de «drapeau rouge pour les vulnérabilités déjà existantes qui peuvent encore augmenter à mesure que les événements extrêmes deviendront plus fréquents ou plus graves en raison du changement climatique». L'édition de cette année coïncide notamment avec la tenue, en Espagne, de la COP25 durant lequel le deuxième examen du Mécanisme international de Varsovie pour les pertes et dommages examinera si l'organisme remplit son mandat pour éviter, minimiser et traiter les pertes et dommages et s'il est équipé pour le faire à l'avenir conclut-on.