Parmi les pays faisant face aux risques climatiques, le Maroc occupe le 124ème rang. Une place que le royaume détient dans l'édition 2019 du rapport « Global Climate Index » relayé par Yabiladi. Dans cette enquête publiée le 27 novembre dernier, l'ONG allemande Germanwatch étudie l'impact matériel des tempêtes, des inondations et des vagues de chaleur dans 180 pays les plus vulnérables à l'échelle mondiale. A travers cette étude, le pays se voit attribuer 116 points et occupe la 108èmeplace quant au nombre d'incidents météorologiques mortels survenus en 2017. Les auteurs se penchent également sur la situation de chaque pays entre 1998 et 2017. Sur ces deux décennies, le Maroc rafle 100,50 points pour l'indice du climat mondial. Ce qui le classe 94èmepuisque qu'il a enregistré une moyenne de 15.700 décès durant ces 19 ans. Fait alarmant dans ce document, l'ONG estime que durant cette même période, le Maroc a perdu en moyenne plus de 174 millions de dollars annuellement à cause des risques climatiques. Une perte qui a impacté négativement le PIB. Selon le rapport, le Maroc se trouve dans la même position que d'autres pays tels que la Namibie, l'Île Maurice, Malte, le Mali, les Maldives, le Luxembourg, la Libye, le Liban, le Koweït et le Qatar. En ce qui concerne l'Afrique du Nord, en 2017, l'Algérie se classe 123ème. La Tunisie occupe la 95èmeposition alors que la Mauritanie trône au 78èmerang. Quant à l'Egypte et à la Libye, elles se positionnent toutes deux à la 124èmeplace. Une COP24 plus attendue que jamais Au niveau international, les pays les plus exposés aux risques climatiques occupent la tête du classement mondial. A l'instar du Porto Rico qui rafle la première place, suivi du Sri Lanka, de la Dominique (Caraïbes), du Népal en 4èmerang. Vient ensuite le Pérou en 5èmeplace, suivi du Vietnam, de Madagascar, du Sierra Leone, du Bangladesh et de la Thaïlande, en queue de peloton. Quatre critères construisent l'étude autour des pays observés soit le nombre global de morts à cause des risques climatiques, le nombre de décès pour 100.000 habitants, la somme des pertes en dollars par rapport au pouvoir d'achat et pour finir, ce que représentent ces pertes au niveau du PIB. Selon les auteurs, « le sommet sur le climat de Katowice devrait découler sur l'adoption de mesures nécessaires à la mise en œuvre de l'Accord de Paris », notamment la réduction des émissions de CO2 et de gaz à effets de serre par pays. Ainsi, l'enquête prône que « la COP24 doit redoubler d'efforts pour traiter correctement les pertes et dommages, qui est une question transversale et un fil rouge des différentes étapes de négociation ». Pour l'ONG allemande, « les risques de futures pertes et dommages liées au climat sont beaucoup trop graves » pour ne pas avancer de manière effective dans ces négociations.