La 12ème conférence internationale sur le changement climatique recommande à l'Afrique de faire face aux gaz à effet de serre. Entre 25 et 40% des espèces seront perdues d'ici 2085. L'aide des pays en développement pour s'adapter aux effets du changement climatique particulièrement du continent africain et l'engagement plus ambitieux de réduction des émissions des gaz à effet de serre seront les principaux points à discuter par la 12ème Conférence internationale sur le changement climatique dont les travaux s'ouvrent aujourd'hui à Nairobi. La vulnérabilité de l'Afrique au changement climatique est bien plus grave qu'il ne l'avait été précédemment supposé, ont indiqué, dimanche à Nairobi, des experts à la veille de l'ouverture des travaux de cette conférence. Le continent est la région la plus vulnérable à l'impact des changements climatiques en dépit du fait qu'il contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et ces changements menacent de saper les efforts d'éradication de la pauvreté. Quelque 30% des infrastructures des côtes africaines pourront être inondées et entre 25 et 40% d'habitats d'espèces notamment de plantes seront perdues d'ici 2085 alors que le rendement des récoltes céréalières déclineront de 5% d'ici 2085. La tendance actuelle du réchauffement de la planète est prévue pour causer des extinctions d'espèces au niveau mondial. En effet, de nombreuses espèces de plantes et d'animaux, déjà affaiblies par la pollution et la perte de leur habitat, sont appelées à disparaître dans les 100 prochaines années. Si les niveaux des mer montent entre 15 et 95 centimètres d'ici 2100, le nombre des personnes sur les côtes africaines risquant d'être victimes des inondations passera d'un million en 1990 à 70 millions en 2080, selon les mêmes estimations. La conférence des Nations unies sur le changement climatique devra passer en revue les progrès réalisés par le protocole de Kyoto qui demande aux pays industrialisés de réduire annuellement ces émissions de 5,2 % pour la 1ère période 2008-2012 par rapport aux niveaux de 1990. Elle sera ainsi l'occasion pour les décideurs d'avancer dans les négociations portant sur la deuxième période d'application de ce protocole et de se mettre d'accord sur leurs engagements d'après 2012.