A compter de ce lundi 29 juillet, l'humanité aura épuisé le budget des ressources de la nature pour toute l'année, et vivra à crédit. Ce jour du dépassement intervient deux mois plus tôt qu'il y a 20 ans, selon les calculs de Global Footprint Network. « L'humanité utilise actuellement les ressources écologiques 1,75 fois plus vite » que les capacités de régénération des écosystèmes, souligne l'ONG, qui avertit que « nous grignotons le capital naturel de notre planète, amenuisant d'autant sa capacité régénérative future ». Les modes de consommation selon les pays présentent d'énormes écarts: « le Qatar atteint son jour du dépassement après seulement 42 jours, tandis que l'Indonésie a consommé toutes les ressources pour l'année entière après 342 jours », relève WWF, associé à Global Footprint Network. « Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes » et cinq si tout le monde adoptait le monde de consommation des Américains. Pour ramener le jour du dépassement au 31 décembre, « le principal levier d'action concerne nos émissions de gaz à effet de serre qui représentent à elles seules 60% de notre empreinte écologique mondiale », fait valoir WWF. « En diminuant les émissions de CO2 de 50%, nous pourrions gagner 93 jours dans l'année, soit faire reculer le jour du dépassement à octobre », estime l'ONG. « En divisant par deux la consommation de protéines animales, nous pourrions repousser la date du jour du dépassement de 15 jours par an » et en divisant le gaspillage alimentaire par deux, on pourrait gagner dix jours, poursuit WWF.