Les relations entre l'Iran et la Grande Bretagne restaient toujours tendues en ce début de semaine après l'arraisonnement de deux tankers iraniens et britannique en mer. Les deux pays s'écharpent depuis sur lequel des deux aurait raison. Après arraisonnement du pétrolier iranien Grace 1 à Gibraltar, une mesure perçue par Téhéran comme un acte de « piraterie », l'Iran a répliqué par une mesure similaire vendredi envers le tanker Stena Impero, dans le détroit d'Ormuz dont il a la charge et d'où transite près d'un tiers du pétrole mondial. « Les mesures que nous avons prises dans le détroit d'Ormuz (contre le Stena Impero) n'étaient pas des représailles, c'était l'application du droit international » pour assurer la sécurité de la navigation dans le détroit a insisté le ministre iranien des Affaires Etrangères estimant que « le navire britannique a éteint ses feux de position au-delà du temps autorisé. Il passait dans les mauvais couloirs de navigation, mettant ainsi en danger la sécurité de la navigations dans le détroit d'Ormuz, dont nous sommes responsables » En réaction à l'arraisonnement du bâtiment britannique et de ses 23 membres d'équipage au large du port de Bandar Abbas, dans le sud de l'Iran, Londres a fait monter la pression notamment en appelant un soutien européen assurant que la réaction britannique n'avait pas de relation avec l'actuelle situation critique entre Washington et Téhéran. Les britanniques ont annoncé leur intention de mettre en place une « mission de protection » avec l'aide des Européens dans tout le Golfe afin de protéger la « liberté de navigation, en gardant à l'esprit qu'un cinquième du pétrole mondial, un quart de son gaz naturel liquéfié (…) passent par le détroit d'Ormuz chaque année ». « Nous allons désormais chercher à mettre en place une mission de protection maritime dirigée par les Européens pour soutenir un passage sûr à la fois pour les équipages et les cargos dans cette région vitale », a déclaré Jeremy Hunt, le ministre britannique des Affaires Etrangères affirmant que cette décision a été prise « le cœur lourd ». Jeremy Hunt qui vient de perdre la bataille face à Boris Johnson pour prendre la tête de l'exécutif britannique a également fait savoir que cette mission devrait être opérationnelle « aussi vite que possible ». Assurant ne pas vouloir de confrontation avec l'Iran, le chef de la diplomatie britannique a cherché à se défendre surtout que Londres ne souhaite pas envenimer la situation avec Téhéran au sujet de l'accord sur le nucléaire dont les iraniens veulent s'affranchir petit à petit.