Le département d'Etat américain a rendu public un rapport sur la liberté religieuse dans le monde pour l'année 2018. Le document met en avant les efforts déployés par le Maroc pour la promotion de la tolérance et du dialogue inter-religieux. Réagissant à ce rapport, Mohamed Benhammou, président du Centre marocain des études stratégiques (CMES) a affirmé que le dialogue inter-religieux au Maroc « est une longue tradition qui s'inscrit dans la pérennité ». Dans une déclaration faite à Hespress FR, Benhammou a précisé que ce rapport américain témoigne sur ce que le "Souverain offre comme grande opportunité pour le dialogue entre les religions et les civilisations, mais aussi sur la vision royale de la coexistence entre les religions". Pour le président du CMES, le rapport américain est "très important dans le sens où il revient sur l'apport et le rôle joué par le Roi Mohammed VI dans la promotion du dialogue inter-religieux au Maroc". Dans ce sens, Benhammou a rappelé que le Roi avait souligné, en janvier 2016, que "le Maroc, qui a connu au cours de son histoire un modèle civilisationnel singulier de coexistence et d'interaction entre les musulmans et les adeptes d'autres religions, a toujours été un pays précurseur en matière de dialogue inter-religieux". En effet, plusieurs initiatives ont été prises, dans ce cadre, par le Royaume dont la création de l'Institut Mohammed VI pour les Imams, les mourchidines et mourchidates, qui assure une formation adéquate et saine contre toutes les formes d'extrémisme, ainsi que la tenue, en janvier 2016 à Marrakech, de la Conférence internationale sur les droits des minorités religieuses dans le monde islamique, qui a permis de condamner toute utilisation instrumentale d'une religion pour discriminer ou agresser les autres. Le président du CMES a également souligné l'exemplarité du Royaume en matière de dialogue entre les religions et du vivre ensemble, à travers la réhabilitation des lieux de culte. Patrimoine religieux et culturel Dans son rapport sur la liberté religieuse dans le monde pour l'année 2018, la Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse souligne que le Souverain a continué d'appuyer la restauration des synagogues et des cimetières juifs à travers le Maroc, soulignant que ces efforts étaient « nécessaires pour préserver le patrimoine religieux et culturel du pays et servir de symbole de tolérance ». Depuis 2012, environ 170 cimetières juifs répartis dans 40 provinces ont été restaurés, ajoute la même source. Sur ce volet, Benhammou a indiqué le Maroc reste une terre d'accueil, de tolérance et de cohabitation. "Dans un monde agité qui connaît des turbulences et des replis identitaires, le Souverain, par ses choix clairvoyants et ses actions concrètes, en sa qualité de commandant des croyants, met en avant la tradition de coexistence dans le Royaume entre musulmans et juifs et d'ouverture à d'autres religions », a-t-il dit. A noter que dans le préambule de sa Constitution, l'identité nationale est reconnue et la diversité culturelle est considérée comme une richesse et un facteur de cohésion. Le libre exercice du culte est également reconnu et garanti par la Loi fondamentale du pays.