Réunies au sein de l'Association Thafra pour la solidarité et la fidélité, les familles des détenus du Hirak du Rif annoncent la création d'une « Commission de documentation des cas de torture » et exigent la constitution d'un dossier « pour la demande de réconciliation de l'Etat avec le Rif ». En parallèle à ses activités associatives dans l'horizon de libérer les détenus du Hirak du Rif, Thafra a annoncé ce dimanche 16 juin la création d'une commission en son sein. Elle sera chargée de « documenter les cas de torture » qu'auraient subies les détenus du Hirak du Rif, tels qu'ils ont été expliqués par ces derniers au cours de leurs jugements. Cette nouvelle décision donne suite à la première réunion à laquelle ont pris par les détenus du mouvement ayant récemment bénéficié de la grâce royale à l'occasion d'Aïd Al Fitr. Thafra précise que les cas qui seront documentés concernent à la fois la période d'arrestation des activités et la période passée dans le milieu carcéral. Ladite opération de documentation est appelée à prendre forme en étroite collaboration avec le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), ainsi qu'avec « toutes les institutions officielles » concernées par ce sujet. Première revendication de l'Association Thafra, la libération de l'ensemble des activistes du Hirak encore en détention serait « incomplète » et « inadéquate » car «nécessitant une démarche plus courageuse et plus équitable ». De ce fait, les familles des activistes du Hirak réclament également « la reconnaissance » de leur innocence. Une condition que l'association lie au fait que ces derniers « ont été incarcérés à cause de leurs positions politiques » et qu'ils « n'ont commis aucun crime ni actes graves ». L'autre raison en fin évoquée est celle, plus globale, d'une «véritable et courageuse réconciliation avec le Rif».