Réunies au sein de l'Association Thafra pour la fidélité et la solidarité, les familles des détenus du Hirak du Rif révèlent que les formes de manifestation pacifique se poursuivent dans leur région, de même que « les arrestations des militants ». Un communiqué de l'association cite l'activiste du Hirak Jamal Mouna, faisant partie du groupe de détenus qui ont bénéficié d'une grâce royale à l'occasion d'Aïd El Fitr le 4 juin dernier. L'Association Thafra pour la fidélité et la solidarité confirme que le détenu récemment a été arrêté cette semaine pour sa participation à une manifestation pacifique commémorant la mort du jeune habitant d'Al Hoceima Imad El Attabi, touché au crane par des éclats de bombe lacrymogène lors de la manifestation interdite dans la ville il y a deux ans (le 20 juillet 2017). L'association des familles des détenus du Hirak indique que Jamal Mouna a été « emmené jeudi dernier au poste de gendarmerie royale de la ville d'Imzouren après la perquisition du domicile de sa famille à Al Hoceima ». Le jeune homme était recherché pour avoir participé le 21 juillet dernier à une marche dans la ville de Tamasint commémorant le 98e anniversaire de la bataille d'Anoual et les deux années de la mort d'Imad El Attabi, en plus d'avoir « brandis un drapeau du Rif », détaille le communiqué. On a apprend par ce même biais que Jamal Mouna a été déféré au parquet le vendredi, soit au lendemain de son arrestation. Thafra explique que le procureur général a ordonné la poursuite de l'activiste, antécédemment jugé au sein du groupe Zefzafi à la Cour d'appel de Casablanca, en état de liberté provisoire en fixant sa première audience courant septembre prochain.