Pour la cinquième fois en trois mois, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a accueilli, au siège de l'Institut Driss Benzekri pour les droits de l'Homme à Rabat, certaines mères et membres des famille des détenus du Hirak du Rif pour une réunion formelle, en présence notamment des parents du leader du mouvement, Nasser Zefzafi et du membre de l'Instance équité et réconciliation (IER), M'barek Bouderka. Le Conseil présidé par Amina Bouayach déclare dans un communiqué, mardi 19 juin, que ces rencontres interviennent suite à l'appel lancé le 12 avril 2019 par l'institution, précisant que le Conseil « allait accueillir, écouter et interagir avec les familles des personnes détenues dans le cadre des événements d'Al Hoceima et de Jerrada », et « poursuivra ses rencontres avec les autres familles des détenu-e-s et les acteurs de la société civile à ce propos ». L'Association Thafra pour la solidarité et la fidélité n'a pas encore communiqué sur les sujets débattus lors de cette rencontre, la cinquième du genre. Contactée par Hespress FR, une source associative rapporte que « les familles des détenus espèrent que la médiation assurée par le CNDH aboutissent à une clôture définitive du dossier » et qu'un « rapport détaillé a été présenté aux responsables de l'institution par rapport à la création d'une commission au sein de l'association des familles des détenus, chargée de documenter les cas de torture dénoncés par les activistes ». Rappelons que dans le cadre de la fête d'Aïd Al Fitr, 107 détenus (dont 60 activistes du Hirak du Rif et 47 activistes du Hirak de Jerada) ont bénéficié d'une grâce royale prononcée en faveur de 755 personnes.