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VAR: Les dessous de l'histoire de la technologie controversée de la FIFA
Publié dans Hespress le 07 - 06 - 2019

L'assistance vidéo à l'arbitrage, plus communément appelée VAR, est la preuve que peu importe le niveau de technologie dont on dispose, le facteur humain reste le seul maitre du jeu. En effet, la technologie, qui a fait son apparition en 2016, a prouvé une seule chose, c'est que le monde du football n'est pas prêt à l'adopter.
L'intégration de nouvelles technologies dans le monde du ballon rond n'était rien d'autre qu'une étape logique dans l'évolution du sport.
L'introduction du VAR a pendant longtemps intrigué le football depuis que cette technologie a été testée en 2016, lors de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA, réunissant l'Atletico Nacional contre les Kashima Antlers. Cette rencontre a permis de montrer l'intérêt d'intégrer le VAR lors des rencontres footballistiques, puisque l'on a pu détecter une erreur lors de ladite rencontre grâce au replay vidéo.
Une fois ses capacités démontrées, le VAR est devenu l'un des points à ne pas négliger lors des rencontres officielles, mais cela n'empêche pas qu'il s'attire la foudre des joueurs, des clubs et des supporters du ballon rond.
En effet, l'intégration du VAR lors des matchs divise, puisque cette technologie s'avère être une aide intéressante aux arbitres, qui ne peuvent pas être à 100 % de leurs capacités physiques lors des rencontres, mais est mal perçue par les équipes et les supporters, du fait qu'elle peut être exploitée «illicitement».
Qu'est-ce que le VAR ?
Pour clarifier les choses, le VAR n'est pas seulement un écran que les arbitres consultent à n'importe quel moment de la rencontre pour voir s'il y a erreur. L'assistance vidéo à l'arbitrage est basée sur le travail de trois personnes, dont la mission est de vérifier méticuleusement les décisions de l'arbitre principal des rencontres. Cela se fait en voyant et en examinant à plusieurs reprises les passages où erreur pourrait avoir lieu.
Dans les détails, ces équipes de trois personnes sont composées d'un arbitre assistant à la vidéo, qui est généralement un ex ou arbitre en fonction, un assistant ainsi qu'un chargé du replay. Ceux-ci se trouvent dans une salle équipée de plusieurs écrans, affichant les rencontres sous plusieurs angles grâce aux caméras implémentées un peu partout sur le terrain.
Ces équipes de «surveillance» se doivent de vérifier les buts, les penalties, les cartons distribués ainsi que les décisions des arbitres vis-à-vis des joueurs.
Le processus à travers lequel le VAR opère se fait de deux façons, notamment soit sur demande directe de l'arbitre principale, soit via l'intervention des équipes de surveillance concernant une décision potentiellement «mal placée».
Une fois cela effectué, l'arbitre principal a trois choix pour intervenir. La première option est celle où l'arbitre est d'accord ou contre la décision du VAR, la deuxième implique une vérification des dépassements par l'arbitre principal et la troisième lui permet de maintenir son jugement.
Cela dit, le VAR ne fait toujours pas partie «officiellement» du code de jeu du ballon rond, mais est ouvertement sollicité et fortement appuyé par l'International Football Association Board (IFAB), qui détermine et fait évoluer les règles du football, depuis sa création en 1886.
VAR is bullsh*t !
Suite au test de 2016, le VAR a été «officiellement» intégré dans les rencontres de football en 2017 et en 2018, notamment lors de la Coupe du monde. Il y a bien eu, certes, des hauts et des bas, comme pour toute nouvelle technologie lors de son introduction.
En effet, il ne suffit pas de mettre en place des écrans et des caméras pour faire fonctionner le VAR. Cela demande la formation d'équipes de surveillance, de façon à ce qu'elles soient respectueuses du jeu, mais aussi en déployant des moyens techniques au niveau du stade pour la bonne tenue des rencontres.
Dans ce sens, la FIFA et le patron de l'instance de football, fraichement réélu à la présidence, Gianni Infantino, n'ont jamais caché le fait que le VAR est loin d'être une technologie parfaite, mais qu'il joue «bien» son rôle.
Dans ce sens, la Fédération a indiqué que le VAR a contribué à mettre à la lumière du jour 6 décisions importantes, en plus de 29 incidents majeurs, lors de la Coupe des confédérations de 2017. Infantino a déclaré dans ce sens que «sans l'aide du VAR, la Coupe des confédérations aurait été moins juste pour les équipes».
Cela dit, ce qui dérange les équipes et les fans du ballon rond est surtout la façon avec laquelle le VAR est utilisé. Dès qu'il y a un «problème», le jeu est mis en arrêt, en attendant une vérification précise, ce qui résulte dans un blocage de la lancée du match en général.
De plus, même si le VAR a beau enregistrer l'ensemble des rencontres, du début à la fin, la décision finale vis-à-vis de ce qui se passe sur le terrain revient à l'arbitre principal. Si la technologie ne peut pas être «compromise», les arbitres restent humains et peuvent, dans ce sens, l'être.
C'est cette réalité qui fait que de nombreuses équipes et fans appellent à ce que le VAR soit complètement écarté des terrains, puisqu'il s'avère être plus une perte de temps pour eux qu'autre chose.
Toutefois, on ne peut pas parler des erreurs du VAR sans évoquer l'intervention de Nordin Amrabat, lors de la rencontre Maroc-Espagne lors de la Coupe du monde 2018. Le match s'est bien soldé sur un 2-2, mais la rencontre était bien «biaisée», une position soutenue par la presse sportive internationale.
En effet, le deuxième but de la sélection espagnole était «fortement» discutable, malgré l'utilisation du VAR. Selon les images de BeIn Sports, le but d'égalisation de l'Espagne est intervenu suite à un corner, sauf qu'il s'agissait d'une sortie de but qui aurait dû être sifflé, sans parler d'une main de Gérard Piqué, qui est passée inaperçue.
Ces erreurs n'ont pas été signalées, malgré l'utilisation du VAR, poussant Amrabat a crié en direct la fameuse phrase «VAR is bullshit !» (le VAR c'est de la mer*e), alors que Hakim Ziyech tentait de le calmer, qui a beaucoup déplu à la FIFA à l'époque.
Amrabat "VAR is bullshit!" ??? #WorldCup #ESPMAR #IRAPOR pic.twitter.com/WZD56BR4mS
— Sports News (@FIFAWCGoals) June 25, 2018
Cela dit, il semble que la mésaventure du Maroc est loin d'être terminée, puisque le Wydad de Casablanca a été la victime cette fois de la technologie de vidéosurveillance. En effet, en plus de maltraiter les supporters, les joueurs du WAC ont été malmenés lors de la rencontre contre l'Espérance Sportive de Tunis (EST), qui a fait preuve d'une absence notable de fair-play, que ce soit du côté des joueurs tout aussi bien que des supporters du club.
Avec plus d'une heure d'interruption par l'arbitre principal gambien, Bakary Gassama, lors de la finale retour de la Ligue des Champions de la CAF, le 31 mai dernier, la victoire a été donnée à l'EST à la surprise du Maroc.
En effet, malgré le fait que le VAR souffrait d'une défaillance technique, dont tout le monde était au courant sauf le WAC, l'arbitre gambien a jugé bon de donner la victoire au club tunisien.
La rencontre était des plus illogiques lors de cette CAF, dont les arbitres semblent bien s'acharner sur le club marocain, à en juger par le mauvais arbitrage lors de la rencontre avec l'Egypte. En effet, Gassama a refusé de valider un but pour le WAC, avançant qu'il s'agissait d'un hors-jeu, imaginaire (NDLR).
La direction et les joueurs du WAC ont demandé la consultation du VAR, chose qui s'est avérée impossible du fait d'une défaillance technique du système. Le club marocain a donc refusé de poursuivre le match, poussant l'arbitre à «offrir» la victoire à l'EST tunisien.
Un vrai scandale dans le milieu du ballon rond, puisqu'il s'est avéré par la suite, selon plusieurs publications sur les réseaux sociaux, de la supercherie du match, en plus du manque de fair-play par l'arbitrage, l'EST et les supporters tunisiens.
Scenario absolument incroyable dans la finale de Ligue des Champions africaine. L'arbitre a refusé le but égalisateur du Wydad Casablanca pour un hors-jeu inexistant.
L'arbitre n'a pas voulu consulter la VAR et les joueurs marocains ne veulent plus jouer suite à cette décision. pic.twitter.com/Xl06cnj5C0
— La Minute Football (@minutefootball) May 31, 2019
Image surréaliste d'un policier tunisien qui porte un coup à l'écran du dispositif du VAR… pic.twitter.com/qd0EdUa6hO
— Wydad HQ (@Wydad_HQ) June 2, 2019
Cette fois c'est une vidéo et pas une photo ? No Comment !!! #VAR pic.twitter.com/M8je5cKI3U
— Wydad AC – News (@wydad_ac_news) June 2, 2019
Cela dit, le WAC est resté civilisé, demandant officiellement à la CAF d'examiner l'issue du match, à la lumière des faits de la rencontre. Le président de la Confédération, Ahmad Ahmad, avait décidé d'une rencontre dans ce sens, le 4 juin, pour déterminer les décisions à prendre vis-à-vis de la rencontre WAC-EST.
La CAF répond au scandale du VAR de la rencontre WAC-EST
Le verdict est tombé le 5 juin, puisque le Comité exécutif de la CAF a décidé à ce que le match WAC-EST soit rejoué dans un pays neutre, en maintenant, toutefois, le résultat de la rencontre aller. Ainsi, peut-on lire dans le communiqué de la CAF :
«Réuni ce jour à Paris le 5 juin 2019 et à l'unanimité de ses membres, le Comité exécutif de la CAF a décidé :
* les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies lors match retour de la Ligue des champions, empêchant le match d'arriver à son terme
* en conséquence le match retour devra être rejoué en dehors du territoire tunisien
* toutes les dispositions réglementaires de la CAF pour cette compétition sont maintenues pour ce match
* en conséquence, l'Espérance devra restituer au secrétariat général de la CAF le trophée et les médailles décernées le 31 mai 2019 dès notification officielle de la présente décision
* tous les autres aspects de discipline, d'organisation, d'arbitrage seront soumis aux instances compétentes pour traitement et décision».
Ce qui est bien «marrant» dans cette histoire, est le fait que l'Espérance de Tunis n'a pas apprécié la décision de la CAF, indiquant sur son compte Twitter que «la décision de rejouer la finale retour sur le terrain neutre est irrecevable», et que le club va saisir le TAS.
La décision de rejouer la finale retour sur terrain neutre est irrecevable. Le #TAS va être saisi. pic.twitter.com/rKOb4Nb8Cn
— Espérance de Tunis ? (@ESTuniscom) June 5, 2019
Quel avenir pour le VAR ?
On l'aura compris. Le VAR est une technologie qui est loin d'être parfaite, non pas sur le plan technique, mais pour ce qui est du facteur humain qui l'accompagne. En effet, l'Homme est corrompu par nature, et cela se reflète sur les décisions que certains arbitres prennent lors des rencontres, ainsi que le mauvais usage des technologies dont ils disposent pour améliorer le jeu.
Cela dit, il serait intéressant de développer une intelligence artificielle, capable d'agir de façon autonome lors des matchs, et d'afficher ses décisions sur grand écran, au vu de tous, pour signaler les erreurs. Cela est bien plus facile à dire qu'à faire, mais reste bien une piste intéressante à explorer par l'IFAB.


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