Détenus à Oujda, l'ensemble des activistes du Hirak de Jerada ont bénéficié d'une grâce royale à l'occasion de la fête d'Aïd Al Fitr. A leur retour dans la cité minière hier, ils ont été accueillis par des habitants qui ont célébré leur libération. Les rues de la ville de Jarada, comme en témoignent les vidéos partagées sur les réseaux sociaux, étaient en liesse, mardi 5 juin, dernier jour du Ramadan. Les habitants sont sortis accueillir en héros les 47 activistes du Hirak local, libérés de prison par la grâce royale à l'occasion d'Aïd Al Fitr. « C'est une nuit historique qui ne sera pas oubliée », a déclaré l'un activiste du Hirak de Jerada, entouré de dizaines de d'habitants, scandant les slogans habituels du mouvement. Dans une déclaration à Hespress, l'avocat des détenus, Me Abdelhak Benkadi affirme que « la décision de gracier les détenus représente un geste positif que nous réclamions depuis le début de leur procès, car il s'agit d'un dossier social, et non d'un dossier juridique pour qu'il soit résolu par le pouvoir judiciaire ». Parmi les activistes libérés, Mustapha Daïnine (l'un des leaders du mouvement), Amine Mqallech et Abdelaziz Boudchich, qui avaient été arrêtés suite un accident de la route quelques jours avant le début des affrontements violents à Jerada en mars 2018. Ils ont été par la suite poursuivis pour des faits liés aux événements susmentionnés. Il convient de noter que le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à un groupe de personnes, y compris les détenus des Hirak d'Al Hoceima et de Jerada, à l'occasion d'Aïd Al Fitr. Il s'agit d'un groupe de 755 personnes, dont 107 détenus avaient été condamnés dans le cadre du Hirak du Rif et de Jerada, et 11 détenus condamnés pour des affaires liées à l'extrémisme et au terrorisme.