À l'occasion de l'Aïd Al Fitr, le père de Nasser du leader du Hirak du Rif Nasser Zefzafi s'est félicité de la grâce royale accordée à un groupe de 107 activistes rifains, appelant à généraliser l'initiative pour inclure tous les détenus du mouvement. Bien que son fils Nasser n'ait pas été concerné par la grâce royale, Ahmed Zefzafi a été l'un des premiers à se présenter devant la porte de sortie de la prison locale d'Al Hoceima pour y recevoir un groupe de détenus libérés dans les premières heures de ce mercredi 5 juin, jour de l'Aïd Al Fitr au Maroc. « Nous apprécions toutes les démarches qui sont dans l'intérêt des détenus, sommes heureux pour les familles, mais nous avons dans le cœur une amertume et une blessure à cause de la joie inachevée de l'Aïd. Nous espérons que la grâce royale inclura le reste des personnes détenus dans le contexte du Hirak du Rif », explique Ahmed Zefzafi dans une déclaration à Hespress. « L'amnistie royale aurait dû inclure les personnes condamnées à de longues et sévères peines d'emprisonnement, et pas seulement la libération des prisonniers qui auraient dû être relaxés au lendemain de leur arrestation, notamment Jawad Sabiri qui devra être libéré jeudi ainsi que d'autres devront sortir dans quelques jours », explique Ahmed Zefzafi dans une déclaration à Hespress. Le père du leader du Hirak rifain critique toute fois la gestion de la grâce royale en ce qui concerne les durées d'emprisonnements restant, mais il souligne qu'« en tout état de cause, nous apprécions ce geste et s'il y a des opposants à l'idée d'une grâce royale, nous inscrivons cela dans le cadre la liberté d'opinion ». Selon le même interlocuteur, « c'est une honte pour le Maroc d'aujourd'hui que de maintenir les innocents du Hirak du Rif dans les prisons du Royaume », ajoutant que ce dossier devait être finalisé pour qu'une nouvelle page soit ouverte avec la région du Rif. « Il ne convient pas pour la réputation du Royaume de garder dans les prisons les meilleurs jeunes », ponctue Ahmed Zefzafi. Il convient de noter que le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à un groupe de personnes, y compris les détenus des Hirak d'Al Hoceima et de Jerada, à l'occasion d'Aïd Al Fitr. Il s'agit d'un groupe de 755 personnes, dont 107 détenus avaient été condamnés dans le cadre du Hirak du Rif et de Jerada, et 11 détenus condamnés pour des affaires liées à l'extrémisme et au terrorisme.