Le bilan à mi-étape 2017-2018 du plan gouvernemental Ikram2 a été présenté, mardi 28 mai à Rabat, lors d'une réunion à laquelle ont pris part la commission technique chargée du suivi et de l'exécution du programme ainsi que la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui. Lors de cette réunion, Bassima Hakkaoui a souligné que le bilan à mi-étape du plan gouvernemental Ikram2 a atteint les objectifs escomptés grâce à la coordination et la coopération commune et le respect des mécanismes de gouvernance, y compris le comité technique et le comité interministériel présidé par le chef du gouvernement. La ministre a poursuivi dans ce sens que plusieurs départements gouvernementaux ont réalisé des avancées significatives dans le cadre du plan Ikram2, notamment en termes de lutte contre la violence, l'autonomisation économique, les droits de l'Homme et la diffusion des notions d'égalité et de lutte contre les stéréotypes liés au genre. Ce bilan met l'accent sur le renforcement des opportunités d'emploi et l'autonomisation économique, à travers le lancement d'une étude stratégique sur l'autonomisation économique des femmes et l'élaboration du programme national intégré pour l'autonomisation économique des femmes à l'horizon 2030, ainsi que le développement de l'expertise féminine dans les principales spécialités professionnelles. Toujours selon le bilan à mi-étape 2017-2018 du plan gouvernemental Ikram2, les compétences des femmes ont été développées dans de nombreux domaines, tels que l'intégration du genre dans la politique publique de l'eau, l'adoption de la stratégie d'institutionnalisation du genre dans le domaine de l'environnement et du développement durable, ainsi que le suivi des coopératives et des entreprises dans le domaine de la formation par le biais de l'organisation des ateliers de formation. Dans ce sens, il a été procédé à l'amélioration et la généralisation du système informatique dédié à la collecte de données sur les femmes et les filles victimes de violence, tout en associant la présidence du ministère public dans le perfectionnement de l'élaboration d'un programme informatique permettant de suivre les statistiques en matière de violence à l'égard des femmes auprès des ministères publiques et des juridictions, dans le but de renforcer les mécanismes de suivi, la collecte de données, le suivi, l'analyse et l'évaluation de la violence à l'égard des femmes. Adoption d'une stratégie d'institutionnalisation d'intégration du genre Pour ce qui est de la garantie des droits et besoins différents des femmes et des hommes par les politiques sectorielles et programmes gouvernementaux, il a été procédé à l'adoption d'une stratégie d'institutionnalisation d'intégration du genre au niveau de plusieurs départements, tout en tenant en compte l'approche genre dans l'élaboration et la planification des programmes et projets annuels. Le bilan a, également, identifié un certain nombre de défis, portant essentiellement sur l'institutionnalisation du concept d'égalité et son intégration dans les politiques et programmes sectoriels, la mise à niveau des capacités humaines dans les domaines de la planification stratégique pour l'intégration du genre dans les politiques publiques et la mise à disposition des données et statistiques liées au genre, susceptible de suivre les indices contenus dans le plan gouvernemental pour l'égalité Ikram2 et de mettre l'accent sur la convergence avec les chantiers ayant trait au budget relatif au genre. La vision Ikram2, basée sur quatre axes thématiques, portant notamment sur le renforcement de l'employabilité, l'autonomisation économique des femmes, la promotion de l'égalité entre les genres dans les domaines des responsabilités familiales, la participation des femmes dans la prise de décision, la protection des femmes et le renforcement et la consolidation des droits des femmes, selon une approche basée sur le respect des droits de l'Homme. En ce qui concerne les objectifs stratégiques, la responsable gouvernementale a indiqué que les femmes entrepreneurs ne représentent que 10 % du nombre total des entrepreneurs au niveau national, ce qui ne reflète pas les avancées réalisées par la femme marocaine, soulignant dans ce sens qu'une étude a été lancée pour mettre le point sur les faiblesses et les problèmes entravant l'autonomisation économique des femmes. Rappelons que le plan gouvernemental pour l'égalité Ikram2 vient pour parachever les objectifs du plan Ikram1 et aborder les thématiques liées aux femmes, conformément à une nouvelle conception et une vision différente, tenant compte de l'activation de la régionalisation et l'adoption de l'approche liée aux droits de l'Homme, a-t-elle poursuivi.