Le mystère enrobe de plus en plus le dossier chaud des futurs médecins. Les étudiants en médecine sont revenus à la table des négociations avec leurs deux ministères de tutelle, mardi 14 mai. Toutefois, les conclusions de cette réunion restent secrètes, au moment où les départements d'Amzazi et de Doukkali ont livré leurs propositions aux étudiants en médecine le jeudi 16 mai. Pour l'instant, la décision des étudiants en médecine reste inconnue. L'on attend la tenue de l'assemblée générale de la CNEM, ce samedi 18 mai à Rabat, pour savoir si les futurs médecins regagneront leurs amphithéâtres ou bien ils poursuivront leur «Hirak» jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Selon un membre de la Coordination nationale des étudiant en médecine du Maroc (CNEM) qui s'est confié à Hespress Fr, sous couvert d'anonymat, le but de cette discrétion revient à la volonté de la coordination de vouloir intégrer tous les étudiants des sept facultés de médecine (générale, dentaire, pharmacie) publiques du Royaume, dans la prise de décision. Les futurs médecins décideront s'ils regagneront leurs classes, ou bien ils se privilégieront l'hypothèse de l'année blanche. Notre source poursuit qu'a priori, le ressorti des deux ministères de la Santé et de l'Enseignement, ne répond pas aux principales revendications des étudiants en médecine, à savoir leurs refus que les étudiants de la faculté de médecine privée passent leur concours de résidanat au sein des facultés et CHU publics, l'annulation de l'ajout d'une 6ème année pour les étudiants en médecine dentaire ainsi que l'annulation de l'examen national de qualification instauré dans le cahier des normes pédagogiques nationales (CNPN) et qui sera organisé en trois sessions chaque année. Aucun changement n'a été fait En gros, le communiqué conjoint des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur délivré le 16 mai aux futurs médecins, n'est pas si différent de celui du 17 avril, suite auquel les deux parties se sont engagées à faciliter pour les étudiants l'acquisition des équipements nécessaires aux travaux pratiques et aux stages hospitaliers dans le domaine dentaire afin que ceux-ci se déroulent dans les meilleures conditions. Pour ce qui est du concours d'internat, les deux ministères avaient affirmé qu'aucun changement n'a été fait sur ce point, puisque le statut actuel ne permet pas aux étudiants inscrits aux facultés de médecine privées de participer aux concours d'internat organisés par les facultés de médecine générale, dentaire et pharmacie. Quant au concours de résidanat, l'une des revendications phares des futurs médecins qui refusent que les étudiants du privé le passent au sein des facultés et CHU publics, les deux ministères de tutelle ont convenu de poursuivre le dialogue dans le cadre d'une réforme du 3ème cycle.