Vingt-six pays ont rallié mercredi 15 mai, « l'appel de Christchurch » engagé par le président français et la première ministre néo-zélandaise pour lutter contre les contenus en ligne violents, extrémistes ou terroristes. Deux mois après la diffusion en direct de la tuerie qui a ciblé des musulmans priant dans une mosquée de Christchuch en Nouvelle Zélande et qui a provoqué une cinquantaine de morts, le président français, Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Arden se sont engagés à lancer l'« Appel de Christchurch » pour réformer les plateformes internet contre la publication de contenus extrémistes. Selon l'Elysée, 26 pays et grands fournisseurs de services ont adhéré à l'appel en s'engageant à « prendre des mesures permettant de prévenir le téléchargement de contenus terroristes et extrémistes violents », ont indiqué les fournisseurs de services à l'occasion du lancement à Paris de l'Appel de Christchurch. Au niveau des Etats, il s'agit notamment de la France, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Irlande, la Jordanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Sénégal, l'Indonésie et la Commission européenne. D'autres pays dont l'Australie, l'Allemagne, le Japon, le Pays-Bas, l'Espagne, l'Inde et la Suède ont également apporté leur soutien, a précisé l'Elysée. Facebook avec ses filiales Instagram, Youtube et WhatsApp, s'est engagé à prévenir le téléchargement et la diffusion des contenus par « leur retrait immédiat et permanent » afin d'« atténuer les risques » liés à leur diffusion. Amazon, Google, Microsoft, Qwant, Twitter, DailyMotion et la Fondation Wikimédia ont eux aussi adopté le texte de l'appel de Christchurch. « Facebook a tenté de supprimer la vidéo: ils l'ont enlevée 1,5 million de fois. Durant les premières 24 heures, elle a été remise en ligne sur YouTube chaque seconde », a déclaré la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Arden. Vendredi, le chef d'Etat français Emmanuel Macron avait reçu Mark Zuckerberg, le patron de Facebook pour discuter des moyens à mettre en oeuvre pour la régulation des contenus sur ses réseaux sociaux et tirer les conclusions d'une visite d'officiels français chez Facebook.