Après le retour au calme des enseignants recrutés par contrat, qui ont regagné leur classe lundi 29 avril, ses derniers réaparaissent ce 1er mai pour réagir sur l'état de santé « critique » du père d'une enseignante « contractuelle« , blessé au niveau de la tête et de l'épaule lors de la marche nationale tenue à Rabat la nuit du 24 avril. D'après la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, qui « suit cette affaire de très près« , la famille de la victime n'a pas de visibilité par rapport à son état de santé. Lors du sit-in et de la marche nationale organisée dans la nuit du 24 avril à Rabat par les enseignants recrutés par contrat, quelque 70 protestataires ont été blessés suite à l'intervention musclée des forces de l'ordre. Parmi les blessés, Abdellah El Hjili, le père d'une enseignante qui protestait cette nuit-là et qui a été grièvement blessé au niveau de la tête et de l'épaule. Ce qui a nécessité une intervention chirurgicale et son maintien en soins intensifs à l'hôpital « Ibnou Sina » (Avicenne) de Rabat. Toutefois et selon la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat, l'état de santé d'Abdellah El Hjili est critique et sa famille n'est pas informée entièrement sur son état de santé par les responsables de l'hôpital. Dans ce sens, et après le retour en classe des enseignants le lundi 29 avril après deux mois de grève, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat, a réagi à la « souffrance et au cris de détresse » de la famille de la victime et « suit avec une grande inquiétude » son état de santé, souligne-t-il dans un communiqué qui daté du 1er mai, et dont Hespress Fr détient une copie. La coordination a précisé dans son communiqué, que Abdallah El Hjili (père de l'enseignante contractuelle) est toujours hospitalisé à l'hôpital Avicenne, et son état de santé est « instable » malgré les soins fournis par le centre hospitalier au niveau de la tête, ainsi qu'une chirurgie réussite au niveau de l'épaule, selon les responsables de l'hôpital. A travers cette note, la coordination a souhaité éclairer l'opinion publique sur plusieurs points qui laissent «planer le doute» sur l'état de santé de la victime. Ils avancent que les responsables de l'hôpital «dissimulent» le rapport médical d'Abdellah El Hjili, même à son épouse et sa fille, qui sont toujours présentes avec lui dans la plupart des mouvements de lutte auxquels il participe. «On a même refusé à son épouse de lui rendre visite pour s'assurer de son état de santé et avoir une visibilité sur son rapport médical, ce qui intensifie l'inquiétude et le chagrin de sa famille», poursuit la coordination, soulignant «qu'un tel acte laisse planer le doute sur la transparence des décisions prises par l'hôpital qui ne donne aucune justification ni clarifications sur son état à sa famille ». Dans ce sens, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat demandent aux parties concernées, de dévoiler l'état de santé d'Abdellah El Hjili à sa famille. Ils mettent également les autorités devant leur responsabilité de ce qui va se passer si l'état de santé d'Abdellah s'aggrave. La coordination affirme notamment que l'état de santé du père de l'enseignante, est devenu «une affaire fondamentale dans son combat». Elle appelle, dans ce sens« les cadres juridiques à intervenir dans cette affaire afin de dévoiler la vérité sur l'état de santé de la victime». La coordination exprime sa «totale indignation face à la répression des forces de l'ordre aux différents mouvements de protestation pacifique en général et la répression subite par les cadres de l'enseignement en particulier (sit-in du 24 avril, sit-in du 26 avril des enseignants de la « cellule 9 » devant le parlement, les étudiants en médecine ...), ce qui signifie que les enseignants et enseignantes n'ont aucune valeur chez le gouvernement». Pour conclure, les contractuels réitèrent incidemment dans leur communiqué, leur refus du projet des contrats que le gouvernement souhaite adopter, surnommé « le recrutement régionale», leur respect des engagements conclus le 13 avril avec le ministère de l'éducation, et avertissent dans ce sens les Académies régionales d'honorer ces engagements-là, sinon la situation reviendra à la case départ, appelant ainsi tous les enseignants militants à « se préparer pour poursuivre leur lutte, au moment voulu« .