Le chef d'Etat-major, le général Gaid Salah, a donné une allocution mercredi 10 avril, dans laquelle il a envoyé des messages clairs, allant en contradiction avec les revendications du peuple Algérien. Le général a profité d'un déplacement de trois jours à Oran pour faire sa déclaration, à deux jours seulement d'un nouveau vendredi de manifestations prévues dans toutes les Wilayas algériennes. Dans son message, il a exprimé la nécessité que la période de transition soit faite dans un cadre institutionnel, au moment où la rue rejette la nouvelle nomination d'Abdelkader Bensalah, nommé président par intérim la veille, suite à la constatation de la vacance de pouvoir. En ce sens, le militaire a insisté sur l'application stricte de la Constitution et donc la nécessité que la transition soit assurée par les personnes habilitées. En second lieu, à l'heure où des milliers de manifestants sont retournés dans les rues algériennes pour appeler à ce que tous les représentants du système partent, Gaid Salah a réitéré la mobilisation de l'armée dans l'accompagnement de la période de transition. L'armée veillera à ce que cette période se passe « dans un climat de sérénité et dans le strict respect des règles de transparence et d'intégrité et des lois de la République », a-t-il dit. En fin, le général qui s'est octroyé les pleins pouvoirs et fait actuellement figure de guide suprême de l'Etat algérien (après s'être retourné contre Abdelaziz Bouteflika), a appelé à ce que les revendications sociales et économiques des Algériens soit moins virulentes car selon lui, elles sont « irréalisables« . La crise « s'aggravera davantage si les positions obstinées et les revendications irréalisables persistent », a dit Ahmed Gaid Salahn cité par TSA.