L'Assemblée nationale du Venezuela (AN, Parlement), aux mains de l'opposition, a entamé, jeudi 9 août, une session extraordinaire pour condamner l'arrestation de Juan Requesens, député de l'opposition, accusé par le président Nicolas Maduro d'être derrière l'attaque contre sa personne samedi dernier. Plusieurs invités et représentants du corps diplomatique de plusieurs pays dont le Chili, l'Argentine, le Pérou, la Colombie, la France, l'Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, l'Italie et le Portugal, sont présents à cette session. Mardi, l'Assemblée constituante vénézuélienne a annoncé que des députés de l'opposition, accusés d'être impliqués dans l'attaque aux drones contre le président Nicolas Maduro, seront traduits en justice. Le président de cette assemblée dotée de pouvoirs illimités, Diosdado Cabello, a convoqué une session qui aura pour unique ordre du jour la « suppression de l'immunité parlementaire des députés impliqués » dans « l'attentat » contre Maduro. Dans le même temps, Maduro a pointé l'opposant Julio Borges, ancien président du Parlement, actuellement en exil, comme l'un des responsables de cet « attentat » aux drones chargés d'explosif dont il dit avoir été la cible lors d'une cérémonie militaire.L'attaque aux drones perpétrée, samedi dernier, contre Maduro lors d'une parade militaire a suscité plus d'une thèse. Au moment où le Venezuela officiel accuse des pays étrangers, notamment la Colombie, et l'opposition de vouloir « supprimer » le président, d'autres y voient un « scénario monté de toutes pièces » par le président pour éluder les problèmes internes, la crise économique endémique, en premier lieu.