L'achat surprise pour 30 milliards d'euros d'avions du fabricant européen d'avions Airbus n'aura pas adoucit la position du président français, Emmanuel Macron. Mardi, le chef d'Etat français accueille son homologue chinois Xi Jinping à l'Elysée en présence de la chancelière allemande Angela Merkel ainsi que le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour faire pression sur le leader chinois. Xi Jinping termine sa visite de deux jours en France sur une note plutôt inédite. Après avoir augmenté le volume initial de sa précommande en Airbus de 184 à 300 avions (290 Airbus A320 et 10 A350), la veille, il a été entouré de trois personnages européens forts, qui voient en la Chine un partenaire commercial important mais expriment néanmoins beaucoup de méfiance à l'égard du géant asiatique. La France, l'Allemagne et la Commission européenne, sont tous trois réunies pour faire le poids et tenter de faire comprendre au président chinois que l'Europe est unie, indivisible et, qu'il faudra privilégier les accords multilatéraux plutôt que bilatéraux. « Nous attendons de nos grands partenaires qu'ils respectent l'unité de l'Union Européenne », a dit mardi, le président français Emmanuel Macron à l'issue de la rencontre des trois. La France et l'Europe en général, cherchent à promouvoir l'idée d'une Europe forte malgré la montée du nationalisme et du Brexit. Mais, le président chinois ne l'entend pas de cette oreille, car il applique les principes de la nouvelle route de la soie, celle qui cherche à conclure des partenariats commerciaux fructueux pour la Chine partout dans le monde, dans la perspective d'un One to One. La Chine signe 29 accords commerciaux bilatéraux avec l'Italie Samedi, le président chinois avait signé 29 accords commerciaux bilatéraux avec l'Italie. Ce qui a fortement irrité certaines capitales européennes qui tentent de rester soudées face à la menace grandissante de dirigeants de pays leader mondiaux. Mais la plus irritée de toutes reste la France qui s'est vue écartée petit à petit par la Chine en Afrique. Mardi, Emmanuel Macron n'a pas caché son scepticisme quant la nouvelle présence de Pékin sur le continent qui efface graduellement l'hégémonie de Paris. Il a semblé moins euro-centré en invitant Xi Jinping à considérer un partenariat France-Chine en Afrique. « Nous ne sommes pas en Afrique des rivaux stratégiques », a dit le président français aux côtés de son homologue chinois. « Mais nous pouvons y être bien davantage des partenaires », a-t-il ajouté.