Le chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, a tenu, vendredi à Rabat, une rencontre de communication avec le recteur et les responsables de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), consacrée à la question de la mise en oeuvre de l'officialisation de la langue amazighe. Lors de cette réunion tenue au siège de l'IRCAM en présence, notamment, du ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj, le chef du gouvernement a indiqué avoir pris personnellement des mesures concrètes en faveur de la promotion de la langue amazighe, et ce dans l'attente de la publication des deux lois organiques relatives au caractère officiel de l'amazigh et au Conseil national des langues et de la culture marocaine. A cet égard, M. El Otmani a rappelé avoir adressé une circulaire portant sur l'utilisation de l'arabe et de l'amazigh dans les administrations publiques, et qu'il a proposé une formule portant sur l'utilisation de ces deux langues dans les correspondances et documents officiels administratifs. Il a également évoqué un certain nombre de mesures prises par l'Exécutif pour promouvoir la langue amazighe, dont notamment la résolution de la question des enseignants de cette langue, qui sont désormais dispensés d'enseigner une quelconque matière outre l'amazigh, ainsi que l'émission d'une circulaire pour enseigner la langue amazighe dans plusieurs instituts d'enseignement supérieur. Les acquis consacrés par la Constitution de 2011 Dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre, le ministre de la Culture et de la Communication a noté que l'officialisation de la langue amazighe figure parmi les acquis consacrés par la Constitution de 2011, laquelle constitution a notamment prévu l'élaboration d'une loi organique relative au caractère officiel de l'amazigh. Pour sa part, le recteur de l'IRCAM, Ahmed Boukous, a relevé que cette rencontre a pour objectif de procéder à un bref survol des réalisations les plus marquantes en la matière lors de la période s'étalant de 2011, date de l'élaboration de la constitution, et 2019. « Nous voulons discuter avec le chef du gouvernement et la délégation l'accompagnant de la question des lois organiques, et ceci est une opportunité pour relever l'essentiel des contraintes et difficultés rencontrées en la matière », a-t-il dit.