La cour d'appel de Paris a maintenu, jeudi 14 mars, les deux mises en examen pour viol de Tariq Ramadan. L'islamologue cherche à obtenir un non-lieu dans ces affaires. Le théologien suisse Tariq Ramadan avait fait une demande afin que les deux mises en examen dont il fait l'objet pour viol sur Henda Ayari et une femme surnommée Christelle, soient levées et ce malgré les enquêtes qui ne sont toujours pas terminées. L'intellectuel musulman est mis en examen depuis le 2 février 2018 pour deux viols, le premier s'étant déroulé le 9 octobre 2009 et l'autre au printemps 2012 à Paris. La justice française a estimé que sa demande était « prématurée ». Alors qu'il a plaidé son innocence, depuis le tout début, le penseur suisse a fait un rétropédalage en octobre dernier suite à la révélation de ses échanges à caractère sexuel avec l'une des plaignantes. Des milliers d'SMS issus d'un ancien téléphone de la plaignante sont en cours d'analyses. Après neuf mois passés derrière les barreaux en détention provisoire, Tariq Ramadan a reconnu avoir eu une relation sexuelle avec les deux plaignantes. Toutefois, il a précisé que ces relations de « domination » étaient « consenties ». « Même dans les moments de fougue et de domination, un non c'était un non », avait dit l'islamologue de 56 ans, pour se défendre dans sa nouvelle version. Les juges ont décidé de le remettre en liberté à la mi-novembre après avoir admis avoir eu des relations intimes avec les deux femmes et une autre, qui n'a pas porté plainte.