La tension monte en Algérie, et le peuple Algérien a déclaré haut et fort son refus d'un 5ème mandat pour le président sortant Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé en Suisse. Le millionnaire Rachid Nekkaz, l'un des candidats à l'élection présidentielle de 2019 assigné à résidence dans son village de Ain Merane par les autorités algériennes, a lancé un pavé dans la mare en déclarant que le Président Algérien Abdelaziz Bouteflika est mort. « Le Raïs (Abdelaziz Bouteflika) est mort, que Dieu ait son âme » a lancé Rachid Nekkaz, âgé de 47 ans et candidat à la présidentielle 2019, ce dimanche 3 mars depuis sa résidence au village Rkakaza à la ville de Ain Merane où il est «assigné à la résidence forcée » illégalement par les autorités algériennes, devant une foulée de jeunes Algériens et Algériennes, apparemment très content d'entendre cette nouvelle de la part de celui que l'on surnomme « le candidat de la jeunesse». Plusieurs dizaines d'Algériens et Algériennes, qui se sont rendues devant la résidence de Rachid Nezzak, ont donné suite à l'appel à l'aide du millionnaire qui avait appelé ses compatriotes, via une vidéo partagée sur Youtube, à venir l'aider à sortir de sa résidence dans son village. Car, il ne pourra pas déposer son dossier de candidature aux élections présidentielles ce dimanche 3 mars. « Je suis toujours en résidence surveillée illégale depuis 6 jours à la fois dans mon village à la fois à Alger. J'ai été pris de force hier de mon bureau ou j'ai été séquestré pendant 6 heures dans le hall de l'immeuble puis de force accompagné par 250 policier ramenés dans mon village ici dans la commune d'Ain Merane dans la wilaya de Chlef et aujourd'hui je suis toujours placé en résidence surveiller avec l'interdiction de déposer mon dossier demain, au Conseil Constitutionnel. Je vous demande de venir me chercher, demain à 10h (3 mars), et m'aider à sortir de cette surveillance forcé pour m'escorté jusqu'à Alger pour déposer mon dossier de candidature, c'est une invitation à tous les algériens et algériennes qui souhaitent un changement pacifique, sociale, légale et démocratique dans ce pays », a déclaré Rachid Nekaz. En effet, plusieurs dizaines d'Algériens et Algériennes se sont effectivement rendus sur place pour soutenir le candidat, qui a accueilli la foule depuis son balcon. Il a également invité la foule, ainsi que tous les Algériens, à se rendre avec lui au Conseil Constitutionnel à Alger, pour déposer son dossier de candidature, «dans le calme et sans pagaille, tout en respectant les forces de l'ordre». Un point sur lequel il a vivement insisté. Abdelaziz Bouteflika, âgé de 82 ans et très souffrant suite à un AVC en 2013, est actuellement en Suisse pour des «soins routinier post AVC». Les Algériens, qui sont sortis par millions dans les rues pour contester la candidature de Bouteflika, croisent les doigts, et le président sortant ainsi que les autorités algériennes laissent toujours planer le doute quant à sa candidature à la présidentielle alors que le dernier délai de dépôt de dossier est fixé aujourd'hui à minuit. Mais aucune trace du « président fantôme« . Parcours insolite d'un businessman hors pair Connu pour ses sorties insolites, alors qu'il vivait en France, Rachid Nekkaz avait créé la polémique, il y a quelques années, en sortant son chèque pour régler les contraventions des Françaises qui refusaient de retirer leur niqab. Aujourd'hui, il revient en force à son pays d'origine pour tenter sa chance à l'élection présidentielle face à Bouteflika qui ne semble pas se soumettre à la volonté du peuple et défie les Algériens en briguant un 5ème mandat. Rachid Nekkaz, qui a rendu son passeport français, condition incontournable pour assumer la fonction de Président, croise les doigts et espère remporter l'élection le 18 avril prochain. Affaire à suivre …