La tendance a été positive pour les performances de l'économie nationale en 2018. Selon la note de conjoncture de la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) au titre du mois de février 2019, les différents secteurs d'activité ont affiché des résultats dans le vert, malgré le creusement du déficit budgétaire de 3,7 %. Les performances économiques du royaume, à fin 2018, ont été favorables à l'ensemble des secteurs d'activité. Ainsi, l'agriculture nationale, au titre de la saison 2018-2019, a profité de conditions climatiques favorables, avec un cumul pluviométrique qui s'est établi à 226,4 mm à fin janvier 2019. Dans ce sens, il est à noter que l'activité céréalière se place en tant que premier bénéficiaire des ressources hydriques à usage agricole. En effet, le taux de remplissage des barrages réservé à l'activité agricole s'est établi à 60,5 % en janvier 2019, contre 35 % une année auparavant. Les exportations du secteur, au titre de l'année 2018, ont totalisé un chiffre d'affaires de 58,1 milliards de dirhams, soit une progression de 6,8 % par rapport à la même période de l'année précédente. Cette évolution s'explique par les performances du secteur de l'agriculture, sylviculture et chasse de 15 %, ainsi que de l'industrie alimentaire de 1,8 %. Du côté de la pêche, le secteur a enregistré une progression de 46,1 % des volumes de débarquement à fin 2018, affichant une évolution positive de 12,8 % au quatrième trimestre. Ce développement s'explique par une reprise des activités liées à la pêche des poissons pélagiques, qui ont progressé de 2,1 %. Cela dit, les débarquements du secteur ont affiché une progression de 0,8 % pour l'année 2018, poussés principalement par la pêche des poissons pélagiques (4,7 %). Le secteur énergétique dans le « vert » La tendance haussière des performances économiques s'est traduite, dans le secteur énergétique, par une progression de l'activité d'extractive des phosphates (roche). Le secteur extractif a affiché une évolution positive de 3,8 % sur les onze premiers mois de l'année 2018, à noter que les exportations de phosphate brut se sont consolidées de 1,7 % dans ce sens. Pour ce qui est de la production énergétique, une hausse de 8,2 % a été notée à fin 2018, contre 3,4 % une année auparavant. Cette évolution est poussée par les réalisations de la production privée, ainsi que celle des projets qui rentrent dans le cadre de la loi n°13-09, relative aux énergies renouvelables, qui se sont établies à 8,9 % et 79,9 %. Les importations du secteur ont régressé de 38,5 %, contre une progression des exportations de 116,2 %. Cette situation s'explique par une hausse de 0,6 % de la production nationale. Toutefois, il est à noter que les ventes de l'énergie de très haute, haute et moyenne tension et une légère hausse des ventes de l'énergie de basse tension de 0,2 %. Le vent du changement souffle sur le BTP Après des performances dans le rouge en 2017 et 2018, attribuables à la régression des ventes immobilières et du ciment, le secteur du BTP a entamé l'année 2019 avec une légère hausse de 5,3 % à hauteur de janvier 2019, contre -4,4 % pour la même période de l'année précédente. Les crédits à l'immobilier ont progressé de 3,6 % fin 2018, soit 267 milliards de dirhams en chiffre d'affaires, des performances qui restent « correctes », par rapport à la même période une année auparavant (4,4 %). Cette évolution s'explique par une progression des crédits à l'habitat de 5,6 %, et du retrait de 3,5 % au niveau des crédits à la promotion immobilière pour ladite période. Le tourisme et le transport prennent leur envol L'activité touristique du royaume a progressé de 8,3 % fin 2018, soit 12,3 millions d'arrivées touristiques. Les touristes étrangers ont totalisé une part de 14,5 %, alors que les MRE ont représenté 2,3 %, selon les données de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT). Au niveau des nuitées au sein des différents établissements classés du royaume, ceux-ci ont affiché une hausse de 8,4 %, à fin novembre 2018, soit 22,2 millions de nuitées en volume. Il est à noter qu'en termes de parts, les non-résidents se sont établis à 11,8 %, alors que les résidents ont été de 1,2 %. Les recettes du secteur ont progressé de 1,5 %, soit 73,2 milliards de dirhams en valeur, contre 72,1 milliards de dirhams une année auparavant. Pour ce qui est du trafic aérien, l'Office National Des Aéroports (ONDA) indique que le nombre de passagers s'est établi à 22,5 millions de passagers ayant transité par les aéroports du royaume, soit une évolution de 10,4 % à fin 2018, contre 11,9 % une année auparavant, une évolution qui reste positive. Pour ce qui est de l'activité portuaire, l'Agence Nationale des Ports (ANP) indique que le volume du trafic maritime a progressé de 0,6 % sur les onze premiers mois de l'année 2018. Cette évolution s'explique par la hausse de 3,9 % des importations, et du recul des exportations de 2,9 %. Par ailleurs, l'Agence indique que la valeur des transactions effectuées au niveau du port Tanger Med s'est établie à 317 milliards de dirhams. En volume, 50,6 % des exportations nationales ont été effectués via Tanger Med, totalisant une valeur de 139 milliards de dirhams de transactions.