La situation économique a été en faveur des secteurs secondaire et tertiaire, durant les 7 premiers mois de l'année en cours, selon les données de la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF), relevant du ministère de l'Economie et des Finances. Les performances du secteur primaire se maintiennent à un niveau stable, et devraient être revues à la hausse à l'horizon 2020. L'agriculture a subi les effets d'une faible pluviométrie, ainsi que d'une répartition temporelle aléatoire au titre de la campagne agricole 2018-2019. Cette situation a impacté négativement la production céréalière, qui s'établit à 52 millions de quintaux, en baisse de 30 % par rapport à la campagne 2017-2018. Dans les détails, la production des 3 principales céréales a été de 26,8 millions de quintaux pour le blé tendre, 13,4 millions de quintaux pour le blé dur et 11,6 millions de quintaux pour l'orge. Toutefois, la DEPF indique que la baisse de la production céréalière a été atténuée par les performances d'autres cultures, notamment les agrumes, les olives et les cultures industrielles. Les échanges avec l'extérieur ont progressé de 6,5 % durant les 7 premiers mois de l'année en cours, totalisant 2,3 milliards de dirhams pour ladite période, portant la valeur du total des biens exportés du royaume à 38,1 milliards, soit une part de 22,6 % à ce niveau. L'agriculture, la sylviculture et la chasse ont vu leurs exportations progresser de 8,1 % des performances du secteur, totalisant 16,7 milliards de dirhams, alors que l'industrie alimentaire a progressé de 4,8 % à fin juillet 2019, totalisant 20,2 milliards de dirhams pour sa part. À la lumière de ces chiffres, il est à noter que le secteur agricole et agroalimentaire s'impose en tant que deuxième contributeur aux exportations du Maroc pour ladite période, et se place derrière le secteur automobile qui représente une part de 44 % à ce niveau. Le secteur de la pêche se maintient lui aussi à un niveau correct, s'établissant à 8,8 % à fin juillet 2019, contre 10,3 % une année auparavant. Dans les détails, le secteur a affiché une progression en volume de l'activité, portée par les débarquements d'algues (172,3 %), les céphalopodes (23,4 %) et les poissons pélagiques (7,5 %). Toutefois le secteur a été marqué par une régression en valeur durant les 7 premiers mois de l'année 2019 (2,2 % contre 6,4 %). Cette baisse s'explique par le recul des captures de céphalopodes (5,6 %), contrebalancé par une hausse de la valeur des poissons pélagiques (8,5 %), des poissons blancs (4,5 %), des algues (198,6 %) et des crustacés (8,6 %). L'industrie se met au-devant de la scène... L'indice de production minier moyen du secteur extractif s'est établi à 2,9 % durant les 7 premiers mois de l'année 2019, contre 9 % en 2018. L'activité extractive a affiché une hausse de 2,7 % à fin mai 2019, contre 6,4 % pour la même période une année auparavant. Les phosphates et dérivés ont progressé de 3 % à fin juillet dernier, totalisant 30 milliards de dirhams en valeur. Cela est dû à la progression de 5,2 % des ventes à l'étranger des dérivés de phosphate, et la baisse de 8,8 % des ventes de phosphate roche. Pour ce qui est de la production énergétique, le secteur a affiché une progression de 24,4 % à fin juillet 2019, contre 6 % une année auparavant. Cette hausse est imputable à la production privée (47,2 %) et les projets développés dans le cadre de la loi 13-09 (59,3 %), ainsi qu'une baisse de la production de l'Office National de l'Eau et de l'Electricité (ONEE). La consommation énergétique nationale a progressé pour sa part de 0,7 % à fin juillet dernier, contre un repli de 1,4 % une année auparavant. La contribution des ventes de l'énergie moyenne tension à ce niveau a été de 12,2 %, les ventes pour les distributeurs de 2,6 %, alors que les ventes d'énergie basse tension se sont établies à 5,5 %. Concernant les performances du BTP, les ventes de ciment ont progressé de 1,2 % durant les 8 premiers mois de l'année 2019. L'encours des crédits du secteur immobilier a progressé de 3 % en volume et de 273 milliards de dirhams en valeur. Les crédits à l'habitat se sont haussés de 4,5 % durant ladite période, alors que les crédits à la promotion immobilière se sont maintenus au même niveau qu'en 2018. La croissance moyenne du secteur industriel s'est établie à 2,4 %. Dans les détails, l'activité industrielle du royaume a affiché des hausses au niveau de l'alimentaire (5 %), de la production chimique (2,1 %), l'habillement et fourrure (6,5 %), l'automobile (10,9 %), le papier et carton (17,3 %), le textile (1,3 %) et les machines et appareils électriques (1,9 %). Les baisses du secteur ont concerné les produits minéraux non métalliques (3,3 %), les produits du travail des métaux (9,4 %), les produits du travail du bois (12,1 %) et les produits métalliques (2,3 %). ... les services de suivre L'activité touristique nationale a été tout aussi chaude que l'été. Le nombre d'arrivées touristiques, durant la période estivale 2019, a progressé de 14,9 % à fin juin dernier. Les arrivées des étrangers ont totalisé une part de 15,3 %, alors que les MRE ont représenté une part de 14,5 % à ce niveau. La croissance du nombre d'arrivées s'est établie à 6,6 % au S1 2019, avec une part de 6,2 % pour les étrangers et 7,1 % pour les MRE. Le nombre de nuitées dans les établissements hôteliers classés a progressé à 5,4 %, avec une part de 16 % pour les non-résidents et 50,8 % pour les résidents. Les recettes touristiques ont progressé de 12,7 % à fin juillet dernier, totalisant un montant de 40,9 milliards de dirhams. Pour ce qui est du transport aérien, le nombre d'arrivées a progressé de 14,2 %, avec une croissance maintenue au même niveau que les deux années précédentes, soit à un taux de 12 %. L'activité portuaire a affiché une progression au niveau des importations (4,8 %) et du cabotage à l'import (4,5 %), ainsi qu'un recul des exportations de 2,1 % pour ladite période.