L'embellie se poursuit donc pour les différents indicateurs économiques dans cette édition de novembre 2015. Une édition qui, au même titre que la note de conjoncture publiée par le ministère de l'économie et des finances, revient sur la bonne performance du secteur agricole et de la poursuite du rétablissement progressif des activités non agricoles. Bonne tenue des comptes extérieurs Selon la revue de Bank Al-Maghrib, les données des comptes extérieurs à fin septembre 2015 font ressortir une atténuation de 22,1% du déficit commercial par rapport à la même période de l'année dernière. Une donne qui reflète une baisse de 7,7% des importations à 273,9 milliards de dirhams et une progression de 6,3% des exportations à 160,2 milliards. Plus en détails, la baisse des importations résulte essentiellement des diminutions de 32,2% de la facture énergétique et de 15,4% des approvisionnements en produits alimentaires. D'un autre côté, la performance des exportations reflète principalement les hausses de 19,1% des ventes de phosphates et dérivés, de 17% de celles du secteur automobile et de 9,9% des exportations du secteur agricole et agroalimentaire. Pour ce qui est des autres rubriques du compte courant, les transferts des MRE se sont accrus de 4,5% et la baisse des recettes de voyages s'est atténuée à 1%. Pour leur part, les flux nets d'investissement directs étrangers ont progressé de 16,4%. Dans ces conditions, les réserves internationales nettes se sont renforcées de 20,8%, à 213,1 milliards de dirhams à fin septembre, assurant ainsi la couverture de 6 mois et 16 jours d'importations de biens et services. Agriculture : Bonnes performances et perspectives La revue de Bank Al-Maghrib relève qu'au niveau sectoriel, la production céréalière de la campagne agricole 2014/2015 s'est élevée, selon le ministère de l'agriculture, à un niveau record de 115 millions de quintaux, en accroissement de 70,4% par rapport à la campagne précédente et de 53,4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Pour la campagne agricole 2015/2016, les conditions climatiques restent globalement favorables, avec une hausse de 58,9%, à 34 mm, du cumul pluviométrique à fin octobre comparativement à la même période de la campagne précédente, et une amélioration du taux de remplissage des barrages de 51,7%, à 65,2%. Secteur manufacturier : Résilience… La banque centrale rappelle dans sa revue que s'agissant du secteur manufacturier, les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib du mois de septembre attestent d'une amélioration de l'activité industrielle, avec une augmentation de 7 points du taux d'utilisation des capacités de production à 73%. Au niveau du secteur énergétique, la production nette d'électricité a enregistré une hausse de 6,9% à fin septembre, après 4,5% à la même période une année auparavant, tandis que la demande n'a augmenté que de 1,9%, engendrant une diminution de 16,9% des importations contre une progression de 12%. Quant à l'activité de raffinage, la production s'est repliée de 26,7% à fin juillet 2015 au lieu d'un accroissement de 10,4% une année auparavant. Concernant les activités minières, la production marchande de phosphate brut a accusé une baisse de 6,5% à fin septembre, contre une hausse de 6,1% pendant la même période de l'année précédente. Quant au bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment ont progressé de 1,4% contre une baisse de 5% au cours de la même période de l'année dernière. Le déficit budgétaire se rétracte Sur le plan des finances publiques, Bank Al-Maghrib relève que l'exécution budgétaire à fin septembre 2015 s'est soldée par un déficit budgétaire, hors privatisation, de 26,9 milliards, en réduction de 11,8 milliards par rapport à la même période de 2014. Cette évolution résulte essentiellement d'une baisse des dépenses globales plus forte que celle des recettes ordinaires. En effet, ces dernières ont diminué de 4%, à 169,6 milliards, recouvrant une progression de 0,1% des recettes fiscales à 151,1 milliards et une diminution de 29,4%, à 16,5 milliards de celles non fiscales, en liaison notamment avec la baisse de 8,2 milliards à 1,3 milliard des dons reçus des pays du CCG. Les dépenses ordinaires ont diminué de 7,9%, à 164,2 milliards, en raison principalement de la baisse de 59,8% de la charge de compensation et 2,8% des dépenses des autres biens et services. Le solde ordinaire ressort ainsi positif à 5,4 milliards au lieu d'un solde négatif de 1,7 milliard à fin septembre 2014.