L'année 2019 a enregistré une baisse au niveau du produit intérieur brut (PIB) de façon générale. Cette situation s'explique par les performances à la baisse du secteur agricole, du fait que la campagne 2018-2019 a connu une situation pluviométrique aléatoire et faible par endroits. Cela dit, les choses devraient changer au titre de la campagne 2019-2020. Tout sera fait afin de garantir une bonne campagne agricole au royaume. Le département de l'agriculture a mobilisé dans ce sens une quantité de 2,2 millions de quintaux de semences, commercialisées à des prix vente subventionnés de 175 dirhams/Qt pour le blé tendre, 195 DH/Qt pour le blé dur et 345 DH/Qt pour l'orge. Pour ce qui est de l'engrais, une quantité de 680 000 tonnes sera mise à disposition du marché durant ladite période. Il sera par ailleurs question de la poursuite du chantier d'aide de l'Etat au secteur agricole, notamment pour ce qui est de l'acquisition de matériel agricole, ainsi que l'encouragement des investissements à ce niveau. Cette mesure rentre dans le cadre du Fonds de Développement agricole (FDA), dont le montant prévisionnel de subventions, pour l'année 2020, devrait s'établir à près de 3,91 milliards de dirhams, en progression de 1 % par rapport à l'année précédente. Le montant à terme de ce projet devrait s'établir à 8 milliards de dirhams. L'agriculture reprend des couleurs Concernant la stratégie d'irrigation à adopter lors de la campagne 2019-2020, 487 000 hectares dans les grands périmètres sont au programme, et ce, en accord avec les dispositions du Programme National de l'Economie d'Eau d'Irrigation (PNEEI). Celui-ci sera d'ailleurs appuyé par les travaux du programme national d'extension de l'irrigation, qui devrait couvrir une superficie de 85 000 hectares au niveau des barrages, réalisés ou programmés. Par ailleurs, il sera question de la poursuite de la mise œuvre des 19 contrats-programmes conclus entre le gouvernement et les professionnels, la signature d'un contrat-programme avec les professionnels de la filière des fruits rouges et l'opérationnalisation de la loi sur les interprofessions agricoles, selon les données de la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF). Cela dit, il est à noter que pour les 8 premiers mois de l'année en cours, le secteur de l'agriculture a généré un chiffre d'affaires à l'export de 41,3 milliards de dirhams, en hausse de 5,3 %, poussé en grande partie par les réalisations de l'agriculture, sylviculture et chasse, qui ont contribué dans ce montant à hauteur de 17,4 milliards de dirhams (10,9 %), ainsi que des performances de l'industrie alimentaire pour un montant de 22,5 milliards de dirhams (2,8 %). N'oublions pas la pêche, dont les réalisations ont enregistré une hausse de 6,2 % à fin août 2019. Une progression due des captures des poissons pélagiques (+4,9 %), des algues (+172,4 %) et des céphalopodes (+19,3 %). Toutefois, il est à noter que les débarquements à ce niveau ont affiché un recul de 1,5 % pour ladite période, contre une hausse de 4,1 % auparavant. Cette régression s'explique par la baisse des prix des céphalopodes, diminuant la valeur de leurs captures de 10,6 %, après -5,6 % un mois plus tôt. Toutefois, ce repli a été atténué par la poursuite de l'évolution favorable du reste des segments, soit +5,8 % pour les poissons pélagiques, +198,1 % pour les algues, +2,4 % pour les poissons blancs, +8,7 % pour les crustacés et +52,1 % pour les coquillages. Les beaux jours s'annoncent pour l'industrie La production énergétique tout aussi bien que la consommation ont été à la hausse à fin août dernier. Une situation où la production a progressé de 23,2 %, poussé par la production privée 43,2 %, ainsi que des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 (87,4 %). Toutefois, il est à noter que ce niveau s'est maintenu à un niveau positif dans l'ensemble, malgré une baisse de 22 % de la production de l'Office National de l'Eau et de l'Electricité (ONEE). Ainsi, les importations énergétiques ont affiché un recul de 88,5 % pour ladite période, alors que les exportations nationales ont augmenté de 781,3 % à ce niveau. Pour ce qui est de la consommation de l'énergie électrique, celle-ci s'est haussée de 1,3 % pour les 8 premiers mois de l'année en cours. Cette hausse s'explique par les ventes de l'énergie de moyenne tension de 14,3 %, de 6,3 % de celles de basse tension, ainsi que de 2,1 % de celles à destination des distributeurs. Du côté du BTP, les choses semblent « se consolider ». En effet, le secteur qui était plombé par la baisse des ventes de l'immobilier neuf devrait connaitre une relance, à en juger par la progression de 9,4 % des ventes de ciments à fin septembre dernier. Dans ce sens, il est à noter que l'encours des crédits accordés au secteur s'est accru de 3 % au terme des huit premiers mois de 2019, à près de 274 milliards de dirhams, après une augmentation de 4,1 % un an auparavant. Cette progression s'est nourrie du maintien de la bonne tenue des crédits alloués à l'habitat (+4,5 % après +4,3 %), allégée par le recul des crédits accordés à la promotion immobilière de 0,8 % (après +1,8 %). Concernant les échanges commerciaux avec l'extérieur, la DEPF indique qu'« ils maintiennent leur dynamisme, reflété par l'accroissement de la valeur des exportations des dérivés de phosphates de 4,2 %, de l'industrie automobile de 2,2 %, aéronautique de 11,1 % et alimentaire de 2,8 % ». Les services maintiennent le cap à la hausse L'activité touristique a affiché des réalisations positives ans l'ensemble à fin août dernier. Situation notamment poussée par la période estivale entre autres. Ainsi le nombre d'arrivées touristiques s'est établi à 9,3 millions de visiteurs pour ladite période. Le nombre de touristes étrangers s'est haussé de 8,7 % alors que celui des MRE a progressé de 4 % durant cette période. Cela s'est d'ailleurs reflété par une hausse de 5,3 % du volume des nuitées touristiques à fin août dernier. Cette situation est poussée par la hausse de 9,8 % des nuitées des résidents et de 3,3 % de celles des non-résidents. Le nombre de touristes accueillis au sein des aéroports du royaume a progressé de 14,1 % à fin août dernier, à noter que le trafic aérien des passagers s'est haussé de 12,3 % pour ladite période, selon les données de l'Office National des Aéroports (ONDA). Le trafic du fret aérien s'est consolidé de 8,7 % pour sa part durant cette période. Selon les données de l'Agence Nationale des Ports (ANP), l'activité portuaire, le volume du trafic portuaire s'est accru de 2 % à fin juillet dernier. Cette évolution s'explique par augmentation du trafic des importations de 4,8 %, ainsi que par le recul du trafic des exportations de 2,1 % et de celui de cabotage à l'import de 4,5 %.