La société privée des VTC (voitures de transports avec chauffeur), Careem ne fait décidément pas que des contents. Son activité n'a cessé d'être dénoncée par les taximen de Rabat, qui ont même annoncé une grève générale pour le 18 févier. Face à cette situation, la Wilaya de RabatSalé a affirmé n'avoir délivré aucune autorisation à aucune société de VTC ». Dans ce communiqué, dont Hespress Fr détient une copie, la Wilaya a souligné qu' »aucune autorisation n'a été délivrée à aucune société de VTC qui utilise des applications installées sur smartphone pour transporter illégalement des passagers à l'instar des petits taxis qui sont agréés par l'état ». «Ces sociétés là ainsi que le personnel qui y est employé, sont hors la loi », a encore fait valoir la wilaya, qui a toutefois relevé que les autorités restent « ouvertes à tout projet prometteur qui insuffle une dynamique au secteur mais qui répond également aux critères et respecte la loi qui régit le secteur». Hespress Fr avait, en vain, tenté de contacter le responsable de communication de la société de VTC, Careem, qui opère dans la capitale, pour découvrir qu'il n'y a « aucun représentant de la société au Maroc » . Le seul dirigeant de la boite est installé dans un pays du Golfe, plus précisément à Dubai où a été fondée Careem en 2012. Joint par par Hespress Fr, le Directeur Générale de Careem, dont le réseau compte 2.000 capitaines et plus de 300.000 clients actifs, a fini par sortir de son silence et faire un commentaire aussi court que laconique. « Nous sommes en pourparlers directs avec tous les intervenants et responsables. Les choses ne sont pas finalisées donc nous n'avons pas d'autres commentaires. Nous sommes engagés dans notre mission d'améliorer la vie des gens et de créer une institution qui inspire au Maroc et dans la région », nous a-t-il indiqué via un courrier électronique. Casablanca bis Un scénario similaire s'était produit à Casablanca. Abdelmajid Malhin, secrétaire de l'Union nationale des Taxis (UNT) pour la région Casablanca-Settat, avait confié au micro de Hespress FR, que l'accord conclu en juillet avec la société basée à Dubaï ne peut pas être pris pour acquis. Les représentants de la société « ont disparu » de la scène, malgré la poursuite de leurs activités, avait-il précisé. Ainsi, selon les termes de l'accord, Careem s'engageait à abandonner toute possibilité d'avoir recours à des particuliers pour le transport de particuliers. L'opérateur VTC devrait exclusivement offrir ses services à travers des taxis et des chauffeurs professionnels dans les différentes villes du royaume. Toutefois, avait relevé notre interlocuteur, les représentants de la société se sont désistés en raison, selon lui, du management de la société à Dubaï qui n'était pas pleinement au courant de l'accord. En attendant que « ces pourparlers directs » aboutissent (ou pas!), le bras de fer continue de plus belle entre les taximen de la capitale, Careem et les autorités de la ville voir même les usagers des transports qui se sentent également concernés. Les avis se divisent sur les réseaux sociaux. Entre adhérents et opposants, les services de Careem ou plutôt des VTC en général rencontrent un succès aux côtés des habitants de la ville et plus précisément les filles qui « se plaignent » fréquemment sur la toile du comportement « intolérable et arrogant » des chauffeurs des petits taxis » et qui saluent en revanche la « pratique » et le « dynamisme » des sociétés de VTC privées.