La Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) a réagi à travers un communiqué détaillé, rejetant en bloc des allégations mettant en cause les exploitations avicoles, accusées de spéculation, évasion fiscale et pratiques illégales avec les hôtels et restaurants. Rappelant les réalités du marché, la FISA, estime que ces accusations relayée dans des médias, sont fondées sur des déclarations non vérifiées d'une source anonyme et sur des généralisations non étayées par des preuves officielles. La FISA rappelle que le marché avicole est fortement dépendant du principe de l'offre et de la demande et qu'il est impossible de manipuler ces équilibres économiques. « Une fois le stade de maturité atteint, il est dans l'intérêt du producteur de commercialiser ses volailles sans délai, sous peine de voir les coûts de production grimper« , explique la fédération dont son communiqué consulté par Hespress FR. Elle met en avant le paradoxe des accusations de spéculation, alors que les prix actuels de la volaille sont inférieurs aux coûts de production. Une hypothèse de complot entre exploitations jugée irrationnelle L'article en question suggère que les exploitations avicoles orchestreraient une réduction volontaire de l'offre pour faire grimper les prix. Or, pour la FISA, cette théorie ne tient pas face aux dynamiques du marché. Elle rappelle que la baisse de l'offre constatée est directement liée à une diminution de la demande, phénomène récurrent après les premiers jours de Ramadan et avant les quatre derniers jours du mois. « Si une manipulation des quantités sur le marché était réellement en cours, pourquoi les prix du poulet seraient-ils passés de 17,00 dirhams à 13,00 dirhams alors que l'offre a diminué ? » interroge la FISA. Concernant les contrats conclus avec les hôtels et restaurants en dehors des circuits légaux, la fédération assure que les transactions de volailles suivent des circuits bien définis : soit via des grossistes, soit via les abattoirs modernes agréés. « Il est faux de prétendre que les producteurs vendent directement aux hôtels et restaurants en dehors du cadre réglementaire« , insiste la FISA, rappelant par la même occasion que tous les abattoirs agréés sont soumis aux contrôles sanitaires de l'ONSSA. Aussi, la Fédération souligne qu'aucun lien ne peut être établi entre la volaille avariée saisie par les autorités et les exploitations avicoles réglementées. La majorité des saisies concerne des unités illégales ou des abattages clandestins, effectués en dehors des structures autorisées précise la même source. Aussi, la FISA rappelle que le secteur avicole marocain est organisé et réglementé sous l'égide de la loi n° 03-12. Elle affirme que le marché est concurrentiel, que les prix sont fixés par l'offre et la demande, et que toutes les exploitations doivent respecter des obligations fiscales et de facturation. Face à ces accusations jugées infondées, la fédération appelle à un débat objectif et transparent, basé sur des données précises, et invite les médias à vérifier les informations avant de les publier. « Nos portes restent ouvertes à toute entité souhaitant obtenir des informations exactes sur le secteur« , conclut la FISA.