Les instances représentatives du secteur du transport de marchandises pour compte d'autrui à Casablanca ont mis fin à la grève ouverte déclenchée mercredi 19 février, à l'issue d'une réunion avec les autorités. La grève des camionneurs menée à Casablanca ce mercredi 19 février a été désamorcée. C'est ce qu'a appris Hespress Fr auprès du secrétaire général de l'Association générale des transporteurs et logisticIens du port du grand Casablanca, Youness Siraoui. Cette décision fait suite à une réunion avec les représentants des différentes instances de la profession du transport routier de marchandises pour compte d'autrui à Casablanca, souligne Siraoui, ajoutant qu'une réunion avec le Wali est prévue mercredi prochain pour discuter des points des points à l'origine de cette grève. Celle-ci, pour rappel, a été décidée par les transporteurs en réaction à la décision du wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, d'interdire la circulation des poids lourds dans le centre-ville de Casablanca. Selon les syndicalistes, cette mesure a été prise sans consultation préalable avec les professionnels du secteur, ce qui a suscité un profond mécontentement parmi eux. Les camionneurs dénoncent également l'impact économique de cette interdiction sur leur activité. L'imposition de nouveaux itinéraires entraîne un allongement significatif des trajets, engendrant ainsi des coûts supplémentaires pour les transporteurs. Au lieu d'emprunter la route de Mediouna en sortant du port, les camions doivent désormais passer par Mohammedia avant de rejoindre l'autoroute via Tit Mellil, ce qui représente, d'après les professionnels, une contrainte financière et logistique considérable. Les syndicats contestent également le fait que cette restriction ait été mise en place alors que les infrastructures logistiques censées accompagner une telle réforme ne sont toujours pas opérationnelles. Ils estiment que la mesure aurait eu plus de sens si les huit zones logistiques promises dans le cadre de la stratégie nationale logistique étaient déjà en place. En l'absence de ces plateformes de massification des marchandises, les transporteurs doivent assumer seuls les conséquences de cette réorganisation du trafic. Face à ces problématiques, les syndicalistes ont exigé le retrait immédiat des panneaux de signalisation interdisant l'accès des poids lourds au centre-ville. Ils insistent aussi sur la nécessité d'une concertation avec les autorités afin de trouver des solutions mieux adaptées aux réalités du secteur. Ce retrait, selon eux, doit être entériné par un arrêté gubernatorial pour garantir une prise en compte des préoccupations des professionnels du transport. Il est à noter que la circulation des poids lourds au sein de Casablanca pose plusieurs défis majeurs. Leur présence contribue à la congestion routière, aggravant les embouteillages et ralentissant le trafic urbain. Ces véhicules, souvent stationnés de manière anarchique, compliquent la mobilité des piétons et l'accès aux commerces. Par ailleurs, leur impact sur l'infrastructure est significatif, accélérant la dégradation des routes. Sur le plan environnemental, les camions génèrent des nuisances sonores et une pollution atmosphérique accrue, affectant la qualité de vie des habitants. Ces problématiques justifient, selon les autorités, la mise en place de restrictions pour encadrer leur circulation dans la métropole.