L'Algérienne, Selma Malika Haddadi, a été élue, samedi à Addis Abeba, au poste de vice-présidente de la Commission de l'Union africaine (UA). Elle était en concurrence avec la Marocaine, Latifa Akharbach, qu'elle n'a dépassée que de 2 à 4 voix maximum. Sans rentrer dans des considérations connues de tous sur « l'argent des Algériens distribué dans les couloirs d'hôtels à Addis Abeba », ou encore « l'absence pour suspension de 6 pays amis et alliés inconditionnels du Maroc, dont le vote aurait fait la différence », la question est de savoir si on est vraiment dans un schéma de « personne qu'il faut au poste qu'il faut ». Il est plus que jamais vrai que les « valises algériennes » ne sont pas parvenues à compenser las carences de la candidate du voisin de l'Est, dont l'inexpérience et la maladresse ont soulevé de vives interrogations, et qui ont été étalées au grand jour par l'intéressée herself. En effet, dans sa première sortie devant la presse, la vice-présidente algérienne de la Commission de l'Union africaine, a mis les pieds dans le plat, en livrant un discours qui en dit long sur sa méconnaissance des enjeux internationaux et sur l'objectif sous-jacent de sa nomination. Son intervention, loin d'inspirer confiance, a mis en lumière une réalité troublante. Selon ses propres mots, elle occupe « un poste essentiellement administratif et financier, sans réelle influence sur les questions internationales ». Pourtant, sous couvert d'une rhétorique pompeuse, elle se présente comme une « leader sage ». En admettant que son rôle se limitait à des tâches « purement administratives et financières », Selma Malika Haddadi révèle, si besoin était, une méconnaissance totale des enjeux globaux, et une incapacité à traiter des dossiers internationaux stratégiques. Il ne faut nullement s'en étonner, car poussée par une diplomatie algérienne en faillite, dont le seul dessein est de contrer le Maroc, la candidate a été propulsée, à coup de magouilles et de pétrodollars, dans un poste auquel elle était mal préparée, dont elle ignore tout, et prouvera, à terme, son inaptitude pour gérer les affaires internationales de l'Union africaine. Preuve en est, interrogée par les journalistes sur la question de la Palestine, un sujet central et brûlant, elle a botté en touche, s'abstenant de tout commentaire, car ignorant tout de ses tenants et aboutissants. Cet étalage d'ignorance, bien que non surprenant, montre, encore une fois, que la nomination de cette candidate aux lacunes personnelles avérées, répond plutôt à une stratégie bien définie. L'Algérie, en plaçant une personne peu qualifiée dans un poste sans réel pouvoir international, semble vouloir utiliser ce siège comme un levier politique pour contrecarrer l'influence croissante du Maroc sur le continent. En détournant le débat et en assignant à cette fonction des objectifs purement symboliques, l'Algérie chercherait ainsi à freiner l'expansion et l'influence marocaines en faveur de l'avenir de l'Afrique et des Africains.