Le ministre de l'Intérieur français, Bruno Retailleau, a une nouvelle fois tiré à boulets rouges sur l'Algérie, accusant ce pays de multiplier les provocations envers la France. Lors de son intervention ce dimanche 19 janvier sur BFMTV, il a demandé la révision immédiate de l'accord franco-algérien de 1968, un texte qu'il juge « obsolète » et « injuste ». Les relations entre la France et l'Algérie se détériorent à un point critique, marquées par ce que Paris perçoit comme une série de provocations délibérées d'Alger. Refus de reprendre ses ressortissants expulsés, emprisonnement de figures intellectuelles franco-algériennes, et indifférence aux gestes de réconciliation français : pour Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, la coupe est pleine. Il accuse l'Algérie de mépriser ouvertement la France, appelant à une réponse ferme et immédiate, à commencer par la remise en cause de l'accord migratoire de 1968, qu'il qualifie d'humiliant et d'obsolète. Un accord « humiliant » et « anachronique » Bruno Retailleau a exprimé son indignation face à l'accord de 1968, qu'il considère comme une « injustice historique » à l'égard des autres communautés étrangères résidant en France. « Il est temps que la France sorte de cette logique d'apaisement unilatéral », a-t-il martelé, insistant sur le fait que ce texte est devenu un outil de déséquilibre dans les relations bilatérales. « Cet accord est daté, il a déformé l'immigration algérienne et il n'a plus sa place dans notre politique migratoire actuelle », a-t-il déclaré avec fermeté. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une série d'incidents diplomatiques ayant exacerbé la colère de Paris. L'un des cas les plus emblématiques est celui d'un influenceur algérien expulsé de France mais dont le retour a été refusé par l'Algérie, malgré un passeport biométrique en règle. « Ce refus est une violation flagrante du droit international », a asséné Retailleau, ajoutant que ce comportement reflète un « mépris affiché » envers la France. « Sans fermeté, l'Algérie continuera de nous piétiner » Au-delà des tensions migratoires, Retailleau a élargi ses critiques pour dénoncer une série d'actes qu'il juge « hostiles » et « agressifs » de la part de l'Algérie. Il a notamment cité l'emprisonnement en Algérie de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qu'il a présenté comme une atteinte aux droits fondamentaux et un symbole du peu de considération qu'Alger accorde aux valeurs démocratiques. Le ministre n'a pas caché sa colère, affirmant que « la France a fait preuve d'une patience exemplaire et d'une volonté sincère de réconciliation », mais qu'en retour, elle n'a reçu que des « gestes de défiance et de provocation ». Selon lui, ces attitudes répétées blessent profondément « la dignité et la fierté de la France ». Bruno Retailleau a ainsi plaidé pour une réponse ferme et immédiate, appelant à un rapport de force clair entre Paris et Alger. « Sans fermeté, l'Algérie continuera de nous piétiner », a-t-il averti. Il a réclamé des « mesures fortes » pour rétablir l'équilibre, en commençant par une révision ou une suppression pure et simple de l'accord de 1968. Pour Retailleau, l'heure n'est plus aux gestes conciliants, mais à une riposte ferme face à un partenaire qu'il considère désormais comme un adversaire. « L'Algérie doit comprendre que la France ne tolérera plus ces offenses répétées. C'est une question de souveraineté et de respect mutuel », a-t-il conclu.