Devant la Chambre des conseiller, Hicham Sabri, le secrétaire d'État chargé de l'Emploi, s'est livré à des explications sur la volonté du gouvernement de mener à bien la vision royale de généralisation de la protection sociale. Il a par ailleurs tenu les gouvernements dirigés par le PJD, pour responsables du manque d'inspecteurs du travail. Interrogé par les députés, le secrétaire d'État chargé de l'Emploi et membre du PAM, a affirmé que le gouvernement actuel était déterminé à mettre en œuvre la vision royale visant à généraliser la protection sociale et à travailler à son élargissement pour inclure toutes les catégories actives. Le ministre a souligné que les personnes actives au Maroc sont au nombre de 12 millions et 171 000 personnes, citant les chiffres du Haut-Commissariat au Plan. Il a indiqué que 10 millions d'entre eux ont un emploi, tandis qu'environ un tiers ne bénéficient pas de la protection sociale. Il a indiqué que ces travailleurs souffrent de « précarité » dans de nombreux secteurs de production. Il a pris pour exemple le nombre de personnes inscrites à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui ne dépasse pas 4 millions de travailleurs sur 10 millions. Il a fait savoir que 6 millions de Marocains sont privés de leurs droits les plus élémentaires, à savoir la déclaration à la Caisse de sécurité sociale. Le Secrétaire d'Etat a rappelé que la situation restait complexe et délicate en raison du nombre d'intervenants et de paramètres à prendre en compte notamment la situation du marché du travail qui reste compliquée. En ce sens, il a critiqué les précédents gouvernement dirigés par le parti islamiste PJD, en le tenant responsable du manque d'inspecteurs du travail (ils sont 300 contre un besoin de 1000 inspecteurs). Selon lui, le gouvernement précédent est responsable de la mise en œuvre des législations régissant le travail, notamment en ce qui concerne l'activation des rôles de l'inspection du travail pour sanctionner les infractions et appliquer les pénalités nécessaires. Il a toutefois souligné que la première responsabilité revenait aux employeurs, puisqu'ils sont tenus de déclarer leurs employés et ont l'obligation d'adopter un comportement citoyen envers les travailleurs, considérés comme des partenaires sociaux essentiels dans l'entreprise. Alors que les inspecteurs du travail mènent une grève nationale pour deux jours, appelant le gouvernement à examiner leur dossier revendicatif, le responsable gouvernementale a confirmé que le projet du statut des inspecteurs du travail est sur la table des négociations et qu'il est dans la phase finale de discussions avec le chef du gouvernement.