La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca a décidé, ce mardi, de surseoir à statuer sur les demandes initiales de la défense de Saïd Naciri, relatives à la convocation de Ahmed Ben Brahim dit "le Malien", de la chanteuse Latifa Raafat, de l'ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad ainsi qu'aux demandes de convocation de Hicham Ait Menna, actuel président du Club du Wydad, et d'autres personnalités comme le leader PAMiste, Salaheddine Aboulghali. La Chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca a décidé, ce mardi, de reporter l'examen des requêtes déposées par la défense de Saïd Naciri. Celles-ci concernent la convocation d'Ahmed Ben Brahim, alias « le Malien », de la chanteuse Latifa Raâfat, de l'ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad, ainsi que d'autres personnalités, telles que Hicham Aït Menna, actuel président du Wydad de Casablanca, et Salaheddine Aboulghali, figure du Parti Authenticité et Modernité (PAM). Vendredi dernier, la défense de Saïd Naciri a insisté pour la comparution d'Ahmed Ben Brahim, plaignant et partie civile dans cette, arguant que sa présence est importante pour garantir un procès équitable. L'avocat Mansour Jadoui a réagi à la décision du parquet qui estime que Ben Brahim n'est pas obligé de comparaître devant le tribunal, en faisant savoir que celui-ci jouit du statut de témoin avant de se constituer partie civile. Il est à rappeler que le vice-procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca s'était opposé à la demande de la défense de Saïd Naciri,à comparaître "le Malien", en rappelant que ce dernier s'était constitué partie civile dans l'affaire. Revenant sur les objections formelles et les requêtes préliminaires déposées par la défense de Naciri lors d'une séance précédente, le vice-procureur général du Roi a souligné qu'il n'y avait aucune justification juridique pour accorder une double qualité à une même personne, à savoir de se porter à la fois partie civile et témoin. En ce qui concerne la demande de convocation de l'ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad, lequel, d'après la défense de Naciri, avait confié à ce dernier l'achat d'une villa située au quartier California à Casablanca, le ministère public a également fait part de son opposition à y donner suite, car elle n'était pas justifiée. Dans sa plaidoirie, le vice-procureur général du Roi a fait valoir que Saïd Naciri n'a apporté aucune preuve, dans le cadre de sa défense, attestant que l'ancien président de la CAF est propriétaire de la villa en question ou qu'il a transféré de l'argent pour son acquisition. Rappelons que Naciri est accusé dans le cadre de cette affaire de faux en écriture publique par la fabrication de conventions et usage de faux, escroquerie et tentative d'escroquerie, trafic d'influence par une personne investie d'un mandat électif, détermination d'autrui à faire des déclarations et attestations mensongères par l'usage de menaces et de pressions, recel de choses obtenues à l'aide d'un délit, falsification de chèques, tentative d'exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation et complicité, participation à une entente en vue de la détention, le transport, l'exportation et la commercialisation de stupéfiants et importation de devises étrangères sans autorisation.