Les fédérations et organisations représentant les importateurs de viande et de bovins ont reçu des assurances lors d'une réunion avec des responsables de la Confédération Marocaine de l'Agriculture et du Développement Rural (Comader), tenue mardi, concernant une exonération fiscale. Dans le détail, et selon des sources de Hespress, il leur a été promis la hausse de 30.000 têtes de bétail du « quota » d'importation des veaux destinés à l'abattage, qui bénéficieront de cette exonération pour le reste de l'année 2024, soit environ un mois et demi. A cet égard, ces importateurs ont souligné une série de défis et complications liés au processus d'importation, notamment en ce qui concerne la procédure d'enregistrement des demandes, qui les contraint à se rendre à Rabat afin de les déposer et attendre 5 jours pour obtenir une réponse. Ils ont en ce sens affirmé trouver irrationnel de demander à un importateur de Tanger ou d'Agadir de se rendre à Rabat afin de déposer les demandes, considérant que cela complique le processus d'importation. Et de souligner la nécessité de créer une plateforme numérique pour gérer toutes les démarches d'importation sans devoir se déplacer vers la capitale. Selon des informations obtenues par Hespress, des cargaisons sont actuellement bloquées dans les ports de Casablanca et Tanger-Med, et dont les propriétaires ont fourni des garanties pour leur entrée après avoir été sommés de s'acquitter des taxes et droits de douane. En outre, ces cargaisons seront intégrées dans les 30.000 têtes supplémentaires à importer d'ici la fin de l'année. Les importateurs ont également demandé au ministère concerné de réviser les clauses du cahier des charges régissant l'importation, notamment en ce qui concerne le pays d'origine, le poids des animaux et le délai d'abattage. Certains ont fait remarquer que l'exigence d'abattre les cargaisons importées dans les 45 jours suivant leur arrivée est peu réaliste, en prenant l'exemple de l'importation de 1.500 têtes par bateau, ce qui complique le respect de ce délai. Pour faire face aux restrictions imposées par Madrid concernant la protection des animaux, les importateurs sollicitent l'intervention du gouvernement marocain ou du ministère de tutelle. Ils demandent en particulier de faciliter l'importation de bovins par les camions marocains et de trouver des solutions pour prolonger la durée de passage des véhicules au-delà de 8 heures. Il ont en ce sens insisté sur le rôle crucial des camions dans la chaîne d'approvisionnement et averti que ces obstacles pourraient pousser de nombreux acteurs à arrêter d'importer des veaux destinés à l'abattage, ce qui risquerait de favoriser les grands importateurs et d'augmenter les prix. A noter que lors de la réunion mentionnée, les représentants du ministère de l'Agriculture ont promis de prendre en compte les remarques et demandes des importateurs, assurant que des réponses leur seront apportées dans les plus brefs délais. Selon une source proche de la réunion, une décision définitive pourrait être prise après le Conseil gouvernemental prévu ce jeudi.