Le gouvernement de Sebta a annoncé l'entrée illégale de plus de 800 mineurs, dont la plupart sont d'origine marocaine, à l'exception de quelques cas d'Algériens ou de migrants d'Afrique subsaharienne, depuis le début de l'année. Selon les données fournies par le gouvernement de Sebta à l'agence de presse espagnole (EFE), 836 mineurs ont été accueillis cette année dans les centres d'hébergement de cette ville occupée, ce qui représente une augmentation de 260 % par rapport aux dix premiers mois de l'année précédente, durant lesquels 232 mineurs étaient entrés. Les derniers accueils ont eu lieu jeudi dernier, lorsque quatre mineurs, tous marocains, ont réussi à atteindre la ville en nageant, malgré des conditions météorologiques défavorables, indique le gouvernement de Sebta. Les mêmes données montrent qu'environ 318 mineurs sont entrés à Sebta en août, un chiffre qui a chuté à 33 en septembre, avant de remonter à 44 en octobre. Actuellement, Sebta héberge 432 mineurs, ce qui représente un taux de saturation de 391 %. Cela équivaut à six mineurs pour 1 000 habitants, tandis que le ratio pour l'ensemble de l'Espagne est de 25 mineurs pour 1 000 habitants, selon la même source. Le nombre de mineurs accueillis, précise la même source, a diminué ces dernières semaines, principalement parce que plusieurs d'entre eux ont quitté le centre en atteignant l'âge adulte, tandis qu'un petit groupe a été transféré en Andalousie, Il est à noter que la majorité des mineurs sont hébergés, à proximité de la frontière, dans le centre de réhabilitation temporaire « La Esperanza » ainsi que dans un entrepôt situé dans la zone industrielle de Tarajal, dénommé « Nueva Esperanza ». En octobre dernier, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, a déclaré que le Maroc était prêt à rapatrier tout migrant illégal ayant prouvé sa nationalité marocaine, ce qui s'applique également aux mineurs. « Le Maroc a toujours été et reste prêt à renvoyer les migrants illégaux s'ils sont marocains ; cependant, le problème réside dans les procédures des pays européens concernés», a relevé Bourita lors d'une conférence de presse après la visite de Fernando Clavijo, président des îles Canaries.