Le leader du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Salaheddine Aboulghali, engage une action en justice pour faire annuler la décision du Bureau politique du parti de geler son adhésion. Pour défendre sa cause, Aboulghali a fait appel à l'avocate et militante du parti, Salima Faraji, qui a elle-même "éprouvé une injustice" l'ayant privée de la présidence de la mairie d'Oujda. L'affaire Salaheddine Aboulghali, membre de la direction collégiale du PAM, l'opposant au bureau politique de cette formation politique, en est à un nouveau chapitre, devant la justice cette fois. Il appartient désormais au tribunal de première instance de Rabat de traiter l'affaire. Pour sa défense, Salaheddine Aboulghali a choisi de se faire assister par une figure bien connue du PAM. Il s'agit de Salima Faraji, militante de première heure du parti, qui fut la première femme à assumer la responsabilité de secrétaire régionale du parti de 2010 à 2013. Cette dame, explique Aboulghali, "était la tête de liste pour les élections communales à Oujda. Elle est arrivée première dans la course au poste de maire, mais le parti a décidé de l'en priver, et lui a fait subir une injustice politique injustifiée favorisant des intérêts étroits, puisqu'il a été décidé de soutenir la candidature du candidat arrivé deuxième, du parti RNI, ce qui l'a amenée à démissionner du conseil municipal". C'est cette injustice politique qui "a pesé dans la balance en faveur de cette avocate militante, car c'est elle qui pourra mieux me comprendre et saisir l'ampleur du préjudice politique que je ressens, et ce, outre le fait que le choix de Salima Faraji est une manière de cantonner l'affaire dans un cercle PAMiste", précise Aboulghali dans un quatrième "manifeste pour la démocratie au sein du PAM". Par ailleurs, Aboulghali fait part du "complot qui se cache derrière le gel de son adhésion et qui vise à faire tomber la direction collégiale par la force de la loi, étant donné qu'elle est indivisible et que, par conséquent, la déchéance d'un membre implique sa dissolution, ce qui donne lieu à deux scénarios, à savoir – réélire une autre direction collégiale par le Conseil national du PAM pour remplacer Aboulghali par « une autre figure bien connue et sans carisme ». ou bien – revenir au secrétariat général à titre individuel sous prétexte que la direction collégiale a échoué, ce que la présidente du Conseil national nie catégoriquement". Le recours à la justice, dit Aboulghali dans son manifeste, est donc en mesure de faire échec à ce complot et aussi de suspendre la décision de renvoi à la commission d'éthique, qui devra rester en retrait jusqu'à la décision du tribunal, qui a fixé la date de la séance au 25 octobre.