La scène se déroule dans l'enceinte feutrée des Nations unies, mais le ton, lui, n'a rien de diplomatique. Le débat sur la question du Sahara marocain, un dossier vieux de plusieurs décennies, a connu un nouvel épisode aussi tendu qu'éloquent. Face à un représentant algérien, englué dans des argumentations usées, le représentant marocain a littéralement pris la parole à bras-le-corps et mis les points sur les i, écrasant de son verbe et de sa rhétorique un adversaire qui semblait de plus en plus acculé. Bien que les échanges fussent empreints du langage protocolaire propre aux Nations unies, le message du Maroc était clair : le Sahara est marocain, et toute tentative de nier cette réalité relève de l'obstination. Tout commence lorsque le représentant algérien, visiblement déterminé à ressasser des griefs bien connus, accuse le Maroc de « violations des droits de l'homme » au Sahara occidental, allant même jusqu'à évoquer des « disparitions forcées » et des « exécutions extrajudiciaires ». Une confrontation inévitable Un discours presque calqué sur les vieilles rengaines du polisario, le groupe séparatiste armé qu'Alger soutient depuis des décennies. Dans un ton grave, il martèle que la seule solution à ce conflit est l'autodétermination, insistant sur un référendum devenu aussi fantomatique que le projet lui-même. Le représentant marocain, impassible au départ, laisse son homologue algérien déballer son argumentaire avec une patience quasi ironique. Puis, vient le moment de riposter, et quelle riposte ! Avec un calme tranchant, il commence par souligner l'hypocrisie de son interlocuteur, rappelant que l'Algérie se targue de défendre le droit à l'autodétermination sahraouie, mais reste silencieuse sur la véritable condition des réfugiés dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Dans une diatribe finement ciselée, le diplomate marocain met en évidence la « schizophrénie politique » de l'Algérie : d'un côté, elle clame haut et fort ne pas être partie prenante au conflit, se qualifiant de simple « observateur » ; de l'autre, elle est omniprésente dans les discussions, tentant de donner des leçons au Maroc et à la communauté internationale. Un paradoxe qui, selon le représentant du Royaume, traduit une incapacité à accepter l'échec cuisant d'un projet séparatiste qui, après 50 ans, n'a mené nulle part. Et pour mieux enfoncer le clou, il souligne avec ironie que l'Algérie, si préoccupée par les « droits des peuples », devrait peut-être commencer par s'intéresser à la condition de ses propres citoyens, qui n'ont pas la liberté de manifester pour des causes pourtant aussi nobles que la Palestine. « Si vous êtes si attachés aux droits des Sahraouis, pourquoi refusez-vous aux Algériens le droit de protester en faveur de la Palestine dans les rues d'Alger ? », lance-t-il, piquant au vif son adversaire, dont le malaise était perceptible. L'initiative marocaine d'autonomie, le seul horizon réaliste Loin de se contenter de renvoyer son collègue algérien dans les cordes, le diplomate marocain avance avec assurance l'initiative d'autonomie proposée par le Royaume en 2007. Soutenue par plus de 100 États, cette solution est, selon lui, la seule voie pragmatique, crédible et durable pour résoudre le différend. Et, il ne manque pas de rappeler que l'ouverture de consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla par une trentaine de pays prouve l'adhésion internationale à cette solution. Un coup de maître qui sape les arguments du camp algérien, de plus en plus isolé dans son soutien à un polisario déphasé. Il fait également écho au développement socio-économique du Sahara sous administration marocaine, tout en soulignant la participation active des populations sahraouies à la gestion de leurs affaires locales. Une modernisation et une prospérité que le représentant algérien préfère ignorer, prisonnier d'une rhétorique dépassée. « Nous avançons avec ou sans vous », semble dire le représentant marocain, alors que l'Algérie campe sur ses positions figées. Face à cette avalanche d'arguments percutants, le représentant algérien tente une contre-attaque maladroite, se réfugiant derrière l'éternelle question de « l'autodétermination ». Il accuse son collègue de ne pas avoir prononcé le terme « Sahara occidental », comme si ce seul point sémantique pouvait renverser la réalité sur le terrain. Mais, le diplomate marocain, imperturbable, ne se laisse pas détourner. Il rappelle que le Sahara est marocain depuis « la nuit des temps » et que le terme de « Sahara occidental » est une invention de l'époque coloniale. L'argument algérien sur le « droit à l'autodétermination » est rapidement déconstruit : le plan d'autonomie marocain prévoit une consultation populaire après négociations, permettant à la population sahraouie de s'exprimer. Loin d'une autonomie imposée, il s'agit d'une solution négociée et consensuelle, respectant les exigences internationales. Joute verbale à sens unique La démonstration du représentant marocain fut implacable. Dans une salle où résonnaient les échos du soutien à la marocaine du Sahara, il a non seulement défendu la position de son pays avec brio, mais a aussi mis à nu les contradictions de son adversaire algérien. Alors que ce dernier répétait inlassablement les mêmes arguments éculés, le représentant marocain a su proposer une vision tournée vers l'avenir, établie sur le compromis, la stabilité et le développement. Ainsi, le duel verbal fut clairement à sens unique. En restant fidèle à la diplomatie marocaine, fondée sur la paix et la négociation, le représentant du Royaume a renvoyé l'Algérie à ses propres contradictions. Une leçon de diplomatie magistrale, servie avec calme et fermeté, sans jamais franchir la ligne de l'irrespect. Les observateurs ne s'y sont pas trompés : la posture marocaine, articulée autour de l'autonomie et du développement, a fait mouche, laissant son adversaire algérien perplexe et en retrait. Une victoire rhétorique nette, en faveur du Royaume du Maroc.